Surcroît de productivité, meilleur partage de l'information, gains financiers… Les directions achats attendent des bénéfices de leur modernisation. Il n'est donc pas étonnant que les dépenses en solutions et services d'e-achat (e-procurement, e-sourcing, gestion de la relation fournisseurs, décisionnel achats, e-travel…) s'apprêtent à rebondir cette année. La dernière édition de l'enquête “ e-Achats 360° ” montre en effet que la majorité des 40 directeurs ou responsables achats français interrogés disposent, pour 2011, d'un budget d'investissement en hausse (37 %), ou équivalent à celui de 2009 (53 %). Selon l'étude menée par le site internet e-Achats.fr et le MBA IMA (Ingénierie du management des achats) du pôle Léonard de Vinci, les directions achats souhaitent que leurs solutions d'e-achat outillent davantage de fonctions et qu'un plus grand nombre de collaborateurs y recourt.
Des formations pour prévenir les réticences des utilisateurs
La réticence des utilisateurs constitue le premier frein (60 % des cas) à l'adoption de ces outils. C'est pourquoi il paraît logique que les budgets d'investissement soient tout d'abord consacrés aux formations métier et à celles des outils d'e-achat. Mais des moyens sont également largement dédiés aux achats de solutions tournant autour des fournisseurs ? tels la gestion des fournisseurs (SRM), les référentiels fournisseurs, la gestion de contrat ?, mais aussi de la dématérialisation ? dématérialisation fiscale de factures, ou celle du processus “ purchase-to-pay ”.Parallèlement, l'enquête “ e-Achats 360° ” a recueilli les réponses d'une quarantaine d'offreurs sur leurs résultats 2010 et leur perception des attentes de leurs clients. Il ressort que la crise de 2008-2009 a encore eu un impact sur l'année 2010, avec des retombées positives pour 30 % d'entre eux, et négatives pour 37 %. En revanche, une large majorité (87 %) des fournisseurs espère être en mesure d'annoncer un chiffre d'affaires en progression en 2011.Les éditeurs et les sociétés de conseil spécialisés dans l'e-achat sont donc nombreux à embaucher. Ils recherchent notamment des profils d'ingénieurs commerciaux, de consultants et de développeurs. Cependant, ils risquent de rencontrer les mêmes problèmes de pénurie sur le marché du travail qu'en 2010. Près de la moitié d'entre eux avait alors affronté des difficultés de recrutement, et 8 % n'avaient pas trouvé les compétences recherchées. Enfin, sur le plan technique, si les offreurs ont déjà bien répondu aux attentes des utilisateurs en matière de Saas (Software as a Service) et de mobilité, ils semblent encore en retrait dans le domaine des architectures orientées services (SOA).