Les jeunes diplômés de l'informatique de nouveau courtisés

Les jeunes informaticiens de la promotion 2010 ne connaissent pas les difficultés d'insertion de leurs aînés. Au printemps dernier, 88 % d'entre eux avaient trouvé un emploi.

Dindons de la farce à chaque retournement de conjoncture, les jeunes diplômés font de nouveau l’objet de toutes les convoitises. Du moins au printemps dernier, avant que ne survienne la crise des dettes souveraines.
Selon une étude de l’Apec(*), 88 % des jeunes diplômés en informatique, télécoms et multimédia de la promotion 2010 avaient trouvé un emploi huit mois après l’obtention de leur diplôme. Soit une hausse spectaculaire de 18 points par rapport à l’année précédente. Seuls les jeunes enseignants en IUFM font mieux, avec un taux d’emploi de 94 %.

Les SSII enrôlent plus de la moitié de ces jeunes actifs (51 %) et les DSI de la banque-assurance un sur dix. Le CDI est le contrat de travail roi avec 89 % des sondés qui en bénéficient contre 55 % pour l’ensemble du panel. De même les jeunes recrues accèdent beaucoup plus aisément au statut cadre. C’est le cas de 90 % des sondés contre 65 % en moyenne.
Seuls 1 % des jeunes diplômés ont trouvé leur emploi via les réseaux sociaux

Les fiches de paie bénéficient des tensions sur le marché du travail. Le salaire médian s’élève à 33,6 K€. Soit 2 700 €, de plus que l’an dernier alors que la rémunération médiane de l’ensemble des jeunes diplômés n’augmente que de 800 €, pour s’établir à 26,4 K€.

A noter que 37 % des jeunes diplômés toutes disciplines confondues indiquent avoir trouvé leur emploi par le biais d’internet contre 31 % en 2010. Ils recourent massivement aux offres d’emploi en ligne (89 %) et aux candidatures spontanées sur Internet (79 %). Le dépôt de CV sur le web est également une méthode largement utilisée (60 %).
L’efficacité des réseaux sociaux reste, elle relative, puisque seulement 1 % des jeunes en emploi ont trouvé un travail par ce biais. A l’inverse, le réseau traditionnel conserve son utilité, puisqu’il a permis à un jeune sur cinq de se faire embaucher.
(*) Entre le 1er et le 29 avril 2011, l’Apec a réalisé une enquête téléphonique auprès de jeunes diplômés de niveau bac + 4 ou plus sortant de l’enseignement supérieur en 2010.
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