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En effectuant à l'étranger une partie de leur cursus ou un stage, les élèves s'ouvrent d'autres horizons. Mais un tel projet de vie doit se préparer.
L'envie de s'exiler un temps à l'étranger pour y suivre une partie de sa formation ou y effectuer un stage tente de plus en plus d'étudiants en écoles d'ingénieurs, aujourd'hui débarrassés de leurs obligations militaires. Les écoles
sont plus ou moins ouvertes à l'international.
Les écoles françaises trop méconnues
Souvent, l'école susceptible de vous accueillir opère elle-même la sélection. Et là, ça se corse. ' Pour un étudiant français, il reste très facile d'entrer dans une université européenne (Allemagne, Italie,
Espagne, Suède, etc.), explique Gabriel de Nomazy, vice-président exécutif de Paristech, qui regroupe onze écoles françaises d'ingénieurs. Mais c'est bien plus dur dans des pays comme les Etats-Unis ?" l'une des
destinations les plus recherchées. Les enseignants américains sélectionnent sur dossier les meilleurs étudiants du monde, et nos grandes écoles demeurent peu connues. 'Dès les premiers mois de leur arrivée, les élèves ont intérêt à se manifester auprès de la direction des relations internationales de leur établissement pour s'informer sur les opportunités offertes par l'école. Au final, l'étudiant
doit surtout se faire plaisir et choisir une destination qui lui parle. Quelle que soit la formule, les entreprises jugent positive l'expérience à l'international, et recherchent des gens ayant su s'adapter à des cultures et à des contextes de
travail différents.
Premier scénario : étudier à l'étranger
Les options se montrent variées : participer à un programme européen de type Erasmus, Socrates ou Leonardo, qui encourage la mobilité des étudiants en Europe ; suivre un semestre ou une année d'études dans une université
partenaire de l'école, etc. Gabriel de Nomazy recommande de privilégier les formations diplômantes, d'au moins un an, et de se méfier de celles qui relèvent davantage de l'auberge espagnole, et n'aident pas à appréhender la façon de travailler du
pays.Ainsi, les doubles diplômes et les masters bénéficient d'une cote particulièrement élevée. Dans le premier cas, si l'élève étudie en Europe (sauf au Royaume-Uni), il n'a pas de frais de scolarité mais doit assumer sur place les autres
dépenses (logement, etc. ). Quitte à emprunter auprès des banques. Pour les masters effectués en Europe, certains sont gratuits, d'autres non ?" compter alors entre 5 000 et 45 000 euros !L'avantage étant que ces diplômes débouchent très souvent sur un emploi. Aux Etats-Unis, les universités sont payantes. Pour s'en sortir, les élèves, qui travaillent déjà beaucoup à leurs études, doivent en général donner des cours
de français ou aider des chercheurs dans les laboratoires.
Deuxième scénario : suivre un stage hors de l'Hexagone
Quelques écoles mâchent le travail, et proposent des offres aux élèves. Mais à l'inverse, si cette tâche leur incombe, ils peuvent glaner des contacts et des informations au bureau des stages et de l'orientation professionnelle ou,
mieux, auprès des anciens élèves. Dans des pays tels que la Chine, les stages ne sont pas du tout entrés dans les m?"urs, hormis au sein des filiales de grands groupes français.Une autre formule, plus originale, se développe aussi dans certaines écoles : l'année de césure. Elle séduit les élèves soucieux de vivre une expérience à l'étranger ?" dans l'humanitaire ou l'environnement, par
exemple ?", avant de s'engager dans la vie professionnelle.