Avez-vous déjà assisté aux obsèques d'un .com ? Si c'est le cas, contactez-nous. N'allez pas vous imaginer qu'enrôlé par la secte fanatique des noms de domaine, je voue un culte morbide aux .com décédés.
Pas du tout.Je me fais juste le relais d'une étude de la coalition contre l'abus des noms de domaine (Cadna, soit en anglais : Coalition Against Domain Name Abuse). Et oui ça existe, et en plus c'est du sérieux puisque on y retrouve des
mastodontes comme Dell, Eli Lilly, HSBC ou Marriott. L'étude de la Cadna révèle que 100 % des noms de domaine en .com ou en .net sont automatiquement réenregistrés après leur expiration. Le Saint Graal existe pour les noms de domaine. A eux, la
vie éternelle.
Un oubli est possible
Au commencement, il y a la naissance et ses joies. Auparavant libre, le nom de domaine est enregistré et vit. Les heureux parents donnent à leur .com une durée de vie minimale d'un an. Si leur enfant leur a apporté suffisamment de
bonheur, ils le conservent et le renouvellent pour une nouvelle annuité. Bien sûr, il existe des .com privilégiés ; ceux à qui on ne peut rien refuser et qu'on enregistre directement sur 10 ans.Puis un jour, par étourderie, négligence ou manque d'envie, on oublie l'anniversaire du petit. Une première défaillance que les règles du .com peuvent corriger. Même si la date de péremption est passée, la famille peut toujours
réactiver dans l'urgence le bambin durant une période de grâce découpée en deux temps. Une première de 45 jours durant laquelle le nom vit encore (' Auto Renew Grace Period '), une seconde de 30 jours où
il est inaccessible techniquement (' Redemption Grace Period '). Passées ces deux étapes, la réanimation n'est plus possible. Cinq jours restent (' Pending delete ') avant que le .com ne
disparaisse de la circulation...
L'heure du ' drop catching '
Mais une nouvelle vie peut commencer pour lui. Une adoption par un nouveau foyer est autorisée. Elle est même automatique et a un nom dans le milieu, le ' drop-catching ' ! L'étude du Cadna est sans
équivoque. Elle se base sur
' 17 000 noms de domaine enregistrés en .com, .net, .org sélectionnés de façon aléatoire après leur expiration prévue le 18 septembre 2007 '. Résultat :
' 100 % des .com et .net ont fait l'objet d'un réenregistrement instantané après avoir été libérés ' !Cependant, les nouvelles familles sont moins accueillantes. Elles testent leurs nouvelles progénitures avec des méthodes gratuites comme le '
domain name
tasting '. La vie est dure pour les orphelins. 87 % des .com expirés sont parqués sur des pages de liens publicitaires où règne le paiement au clic (PPC). Seuls les plus rémunérateurs sont conservés. Les autres subissent une
petite mort. D'après le rapport du Cadna,
' 39,8 % des .com et 32,2 % des .net ont été abandonnés à nouveau '. Sois rentable petit .com, la vie éternelle est à ce prix.Chronique publiée en partenariat avec le
MailClub.Lire les chroniques précédentes.
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