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Les logiciels de gestion de parc informatique élargissent leur champ d'application. Une opportunité pour les revendeurs qui peuvent proposer des prestations à plus forte valeur ajoutée.
Le marché des logiciels de gestion de parc est en mutation. À l'origine, ce secteur est, en fait, une spécificité française. Les premiers produits de gestion de parc ont été développés dans l'Hexagone au début des années 90, pour
permettre aux entreprises un calcul plus juste de leur taxe professionnelle. Le véritable essor international est venu avec l'an 2000, quand les DSI ont dû se pencher en détail sur l'ensemble de leurs actifs informatiques. L'utilisation d'outils de
gestion de parc s'est alors généralisée. ' Aujourd'hui, une entreprise sans gestion de parc, c'est un peu comme une entreprise sans comptabilité,résume Jamal Labed, directeur général de Staff & Line, en
précisant : La comptabilité figée des actifs reste importante, mais elle n'est plus un moteur de croissance. 'En effet, les thèmes porteurs actuels concernent davantage la réduction des coûts, la gestion des
licences logicielles, les normes IAS/IFRS, la gestion des contrats de maintenance, la sécurité et la mobilité. Le service rendu à l'utilisateur concept cher aux éditeurs d'outre-Atlantique prend de plus en plus d'importance.
' Les marchés de la gestion de parc et de l'assistance technique sont en train de fusionner pour former celui du Service Desk ',explique Sophie Faye, responsable des partenariats chez PS'Soft. Ces
changements ont des répercussions sur les partenaires dont le rayon d'action se réduisait jusqu'alors à l'installation et l'implémentation. Aujourd'hui, les projets de gestion de parc ne sont plus dissociés des autres services de l'entreprise. Ce
qui demande des compétences élargies et à plus forte valeur ajoutée. En particulier, la maîtrise des normes ITIL (Information Technology Infrastructure Library, ensemble de pratiques permettant de maîtriser la qualité des prestations effectuées par
les services informatiques des entreprises) s'est généralisée. ' Les intégrateurs de solutions de gestion de parc doivent pouvoir intervenir dans le cadre du conseil en procédures, de l'implémentation de procédures et de
l'intégration avec d'autres outils de gestion ',explique ainsi Virginie Debussy, responsable Remedy chez BMC Software.Les prestations autour de la gestion de parc deviennent donc naturellement plus rémunératrices. Fournies sous la forme d'un service d'infogérance, elles proposent, en plus, un avantage commercial considérable : la connaissance en
détail de l'activité informatique du client. Ce qui ouvre la porte à des prestations complémentaires comme la sécurité ou la consolidation de parcs. Les grands comptes sont la cible idéale : plus le nombre de postes est important, plus les
solutions de gestion de parc sont rentables. ' C'est pourquoi beaucoup de ventes sont encore réalisées de manière directe,précise Franck Nassah, analyste chez IDC France. Parmi les licences vendues en 2002
aux entreprises de plus de 150 millions de CA, près de 75 % l'ont été en direct. '
Des PME à évangéliser
Les intégrateurs et les SSII auront des opportunités commerciales à saisir auprès des PME, celles-ci étant relativement peu équipées. ' Les solutions développées en interne sont nombreuses et notre plus grand
concurrent est, en fait, Microsoft avec Excel et Access ',explique Jean-François Pietri, gérant de la SSII 2M Equation. L'évangélisation reste donc une étape obligée, mais de moins en moins. ' Le plus
souvent, les entreprises pensent que les solutions de gestion de parc sont surdimensionnées par rapport à leurs besoins ',ajoute-t-il. Les produits qui attirent le plus les petites structures sont les solutions
' tout-en-un 'intégrant l'inventaire, la gestion de parc et l'assistance technique. ' À partir de cinquante postes, la gestion de parc peut déjà être
intéressante,précise Jean-Pierre Bourlet, gérant de Clarilog France. Nous réalisons près de 30 % dans le secteur des PME, une tendance croissante. 'Les leaders ne restent pas insensibles à ce
potentiel relais de croissance. Peregrine, par exemple, a déjà décliné son produit grands comptes Asset Center en une version PME, baptisée Infracenter for Workgroups. ' C'est un marché en plein essor,confirme
Claire Delalande, chef de produit Europe chez Peregrine. À ce jour, nous avons plus de cinquante clients sur ce produit, ce qui n'est pas mal compte tenu du fait que nous n'avons pas réalisé de grands efforts de
marketing. '
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