Social, Local, Mobile ? SoLoMo ?, tel était le thème principal de l'édition 2011 de la conférence LeWeb. Avec l'internet des objets, ce terme prend tout son sens. Dans les centaines de start up présentes sur l'édition 2012, une large majorité exploitait le smartphone comme outil de visualisation, de contrôle ou de pilotage de l'environnement.Parmi celles-ci, un succès hexagonal : Withings. Surfant sur la vague du Quantified Self ? la mesure systématique des données personnelles et de leur analyse ?, Withings a bâti son succès sur une balance électronique connectée à l'iPhone, avant d'élargir son offre à de multiples équipements de santé. Toutefois, Cédric Hutchings, son fondateur, s'est vu voler la vedette, lors de la conférence LeWeb12, par Tony Fadell. Ce dernier n'est pas très célèbre auprès du grand public, mais tout le monde connaît l'iPod qu'il a conçu chez Apple. Il a quitté la marque à la pomme pour fonder sa propre jeune pousse, Nest. Cette fois encore, il mise sur une innovation de rupture sur un nouveau marché, celui de l'énergie. Son unique produit, le Nest, un curieux objet technologique, est en réalité… un thermostat. Ultradesign, il va chercher son intelligence sur les serveurs de la start up. En analysant finement votre mode de vie grâce à des algorithmes statistiques, le Nest optimisera votre consommation d'énergie sans que vous vous en aperceviez.Le fondateur de Lifx, autre jeune pousse, a équipé de simples ampoules électriques d'une puce Wi-Fi et d'une intelligence. S'il est possible de contrôler l'éclairage de toute une maison depuis un smartphone, il devient surtout possible de faire réagir ces lampes intelligemment.Si ces start up veulent lier les objets aux smartphones, le Français Snapeous souhaite, lui, bâtir un réseau social autour des objets, ou plutôt autour des produits. Chacun aura la possibilité d'échanger avec les fans d'un produit.
Nest : chauffage domestique (Etats-Unis) : La nouvelle invention du créateur de l'iPod
Le petit boîtier Nest, conçu par Tony Fadell, ne se classe pas parmi les simples thermostats. Il s'agit de “ l'iPhone des thermostats ” , comme l'a déjà surnommé le magazine Wired . Le design du Nest trahit d'ailleurs le précédent employeur de Tony Fadell (Apple) : extrêmement design, le petit boîtier rond, sans bouton, tranche avec les thermostats traditionnels. L'innovation tient dans l'extrême simplicité du dispositif. Le boîtier est relié à internet par la liaison Wi-Fi de la box internet. On règle, pendant la journée, la température en faisant tourner le boîtier. Cette donnée est transmise au serveur Nest qui règle le chauffage, mais, surtout, historise l'information et l'analyse pour adapter ensuite la température aux habitudes de la famille. L'utilisateur accède à ces éléments via le web ou l'application iPhone. Le Nest en est à sa version 2, mais outre le boîtier lui-même, la valeur du dispositif réside dans les données qu'il remonte au serveur de la société. Informations sur lesquelles la jeune pousse fait tourner des algorithmes analytiques. Cette approche big data est un moyen de réaliser des économies d'énergie directes : “ En collectant et en analysant des années de renseignements, on parvient a identifier des schémas, des types de familles différents , a expliqué Tony Fadell. Avec ces analyses, le temps de chauffage se trouve parfois réduit de deux à trois heures par jour. ”
Withings : e-santé (France) : La success story française de l'internet des objets
“ L'internet des objets, c'est bien plus qu'une mode ” , a lâché Cédric Hutchings sur la scène de la conférence LeWeb12. Cofondateur et directeur général de Withings, il s'est positionné sur le marché avec un concept de pèse-personne connecté, un vrai succès sur le marché : “ Nous avons lancé notre premier produit voici trois ans lors de la conférence LeWeb. Nous figurions à l'époque parmi les pionniers de l'internet des objets. Nous sommes aujourd'hui l'un des leaders des objets connectés dans le domaine de la santé. ” La start up a trouvé le bon niveau d'interaction entre sa balance connectée et son application mobile. Celle-ci fournit des tendances d'évolution sur le long terme, mais aussi des interactions sur les médias sociaux et une gamification de ces données pour aider l'utilisateur à poursuivre ses efforts sur le long terme. Depuis, la jeune pousse a complété son offre avec un tensiomètre. “ Un dispositif qui supprime toutes les étapes pour donner cette information à votre médecin ” , a souligné Cédric Hutchings. Quant à son dispositif de surveillance des bébés, il ne s'agit pas seulement d'une caméra vidéo : il effectue des mesures de température de la pièce, et analyse les mouvements du bébé pour déceler un comportement anormal. Enfin, Withings a commercialisé un pèse-bébé, avec un logiciel adapté au suivi de la croissance d'un jeune enfant. La start up a publié des API, disponibles pour que les développeurs inventent à leur tour de nouveaux usages pour ses objets connectés. Aujourd'hui, Withings peut se targuer d'avoir 89 % de clients satisfaits de leur achat, mais surtout 62 % d'utilisateurs qui ont effectivement changé leurs habitudes de vie.
Cloudposting : Offres d'emploi (France) : Poster une même offre d'emploi sur tous les sites gratuits
Les sites d'emploi gratuits pullulent. Lequel choisir pour publier une offre ? “ Tous ” , suggère Cloudposting. La plate-forme de multipostage permet en effet la diffusion sur les quelque 106 tableaux de bord, réseaux sociaux et applications mobiles gratuites que compte le marché français. Il suffit de remplir une seule fois la grille de saisie reprenant le descriptif du poste, le profil recherché ou le salaire. Cloudposting route ensuite l'annonce sur les différents supports en se connectant aux API, flux XML… Gratuit, il se rémunère sur la publicité. Il proposera aussi, en janvier, un service de traduction payant. Depuis novembre, le site s'adresse, en effet, à plus de 190 pays. Pour l'heure, il a été traduit en français en anglais mais il le sera prochainement en 60 langues. Alexandre Xiradakis, son cofondateur, veut faire de Cloudposting “ le premier tableau de bord mondial. Nous souhaitons suggérer aux recruteurs du monde entier d'entrer en contact gratuitement avec les meilleurs profils de plus de 190 pays. ”
Snapeous : réseau social des objets (France) : Une application sociale pour personnaliser des objets
Avec l'application gratuite Snapeous, les mobinautes ont la possibilité d'ajouter du contenu personnel à des objets. Seul prérequis : que ceux-ci aient un code-barres ou un QR code. Après scan du code-barres, l'utilisateur associe à l'objet des photos, des vidéos ou n'importe quel texte qu'il partage ensuite au sein de l'application, de Facebook ou de Twitter. Sur chaque objet déjà dans le réseau, il peut réaliser des actions telles que “ j'aime ” , “ j'ai ” , “ je jette un œil ” , voire “ j'achète ” . L'application n'est pour l'instant disponible que sur Android. Parmi les éléments de son business model, Snapeous envisage de coupler son service avec des fonctionnalités de vente en ligne, l'utilisateur pouvant tout naturellement acheter l'objet commenté par son cercle d'amis. La jeune pousse française créatrice de l'application était du nombre des start up sélectionnées pour la compétition de la conférence LeWeb12.
Recommend : réseau social (France) : Une application de réseau social pour terminaux mobiles
Fondée par Nicolas Mendiharat, la start up française Recommend propose une application mobile dédiée au partage d'expériences entre amis. Le mobinaute accède par thématiques ou destinations aux avis sur un restaurant, un lieu ou un service. Seules les recommandations de son cercle amical sont affichées par l'application. Et il a toute latitude pour restreindre l'accès des avis qu'il publie et pour suivre ceux qu'il souhaite. L'application est actuellement disponible pour iOS, mais des versions pour Android et Windows Phone devraient bientôt voir le jour. Recommend a remporté la troisième place de la compétition des start up lors du Web12.
Lifx : énergie domestique (Etats-Unis) : De l'intelligence dans les ampoules électriques
Lifx entend réinventer l'éclairage domestique, rien de moins. Le projet est parvenu à lever plus de 1,3 million de dollars auprès de 9 236 supporters, ce qui prouve l'intérêt porté par le public à l'innovation présentée par le Californien Phil Bosua. Du point de vue éclairage, l'ampoule Lifx s'appuie sur l'éclairage LED. Rien de révolutionnaire sur ce plan. Mais lorsque cette ampoule est connectée en Wi-Fi et couplée à l'application iPhone et Android développée par la start up, il devient possible de contrôler l'éclairage depuis un smartphone : allumer, éteindre à distance, changer la couleur ou accorder l'intensité de la lumière avec une musique quelconque. Mieux, grâce à l'internet des objets, des comportements plus évolués se distinguent, comme le déclenchement de l'éclairage lorsqu'un visiteur sonne à la porte d'entrée, ou le clignotement des lumières à la réception d'un appel, etc. “ Nous avons littéralement conçu une nouvelle catégorie sur ce marché, ce qui n'est pas si fréquent ” , s'est félicité Phil Bosua. La jeune pousse prépare actuellement l'industrialisation de son ampoule intelligente afin de débuter une production d'ici à trois mois. Une course contre la montre, car le géant Philips a déjà lancé sa propre ampoule LED intelligente, la Hue, mais pour iPhone uniquement.
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