Les opérateurs définissent le business model de leur « App Store »

Au menu : un guichet unique pour les développeurs et une distribution relayée par les opérateurs, qui pourront définir à leur guise le niveau de partage des revenus.
Annoncée en février dernier à l'occasion du Mobile World Congress, la place de marché applicative Wholesale Applications Community (WAC) se met en ordre de marche pour contrer la suprématie d'Apple. Initié par les grands opérateurs mobiles de la planète (Orange, Vodafone, Deutsche Telekom, AT&T, NTT DoCoMo, etc.), ce projet a pour ambition de fournir une plateforme ouverte permettant de distribuer des applications mobiles sur plusieurs terminaux et à travers plusieurs réseaux, tout en assurant leur portabilité.
Le consortium vient maintenant de muer en société, avec à sa tête désormais deux français : Michel Combes, patron de Vodafone pour l'Europe, et Jean-Philippe Vanot, en charge de la qualité et de la responsabilité sociale chez France Telecom. Le business model du projet a également été défini. Celui-ci, d'ailleurs, se déclinera en autant de variantes qu'il y a de réseaux. Le dépôt des applications créées par les développeurs se fera auprès de la WAC, qui joue le rôle de guichet unique. Mais la distribution logicielle se fera au travers des différentes boutiques applicatives des opérateurs mobiles, qui prendront aussi en charge la facturation.
La gestion d’annonces publicitaires est prévue ultérieurement
Le prix de l'application sera fixé par le développeur, qui recevra un pourcentage sur les ventes réalisées. La hauteur de ce partage n'est pas déterminée : chaque opérateur pourra la définir à sa guise. Cette concurrence sur les pourcentages est censée assurer aux développeurs des niveaux compétitifs avec le reste du marché. A ce jour, les principales plateformes leur proposent 70 % sur les ventes réalisées (voir le comparatif des App Stores). Pour chaque transaction, la plateforme WAC recevra également une « petite rémunération », qui servira à couvrir les coûts opérationnels. Le consortium en tant que tel restera à but non lucratif.
D'autres fonctionnalités permettront de compléter ce business model dans un second temps, après le lancement prévu en février 2011, comme la vente de biens et de services au sein d'une application ou la gestion d'annonces publicitaires. Ce dernier domaine est actuellement en pleine ébullition, avec la création à tout-va de plateformes publicitaires.
Pas de changement, en revanche, sur la feuille de route technique. Les développeurs pourront jeter un premier œil sur les spécifications à partir de septembre 2010. Le kit de développement est prévu pour novembre 2010.
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Suppose
Pour une entreprise ou une personne qui souhaite diffuser une application, la question est : pourquoi utiliser la plate-forme d'un opérateur alors qu'un "app store" a une couverture mondiale ?
Et la question pour l'utilisateur est : comment installer ces applications sans violer les clauses des contrats des vendeurs de téléphones que ces mêmes opérateurs lui vendent ?
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