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Les logiciels d'optimisation énergétique du matériel informatique réduisent efficacement la consommation électrique. Ils sont en revanche imprécis pour l'évaluation des émissions de CO2, qu'ils calculent sur des profils théoriques.
Le tissu économique français est constitué en majorité d'entreprises du tertiaire, dont le système d'information représente jusqu'à 25 % de la facture électrique totale. Améliorer l'efficience énergétique de ce dernier est donc incontournable pour réduire les émissions de CO2 de l'entreprise et les coûts opérationnels du système d'information. Contrairement aux idées reçues, le centre de données ne représente que 23 % de la consommation électrique du système d'information, contre près de 40 % pour le parc utilisateur. C'est donc au niveau des postes de travail que les économies potentielles sont les plus importantes. Encore fautil être capable de les estimer et de mettre en place un plan d'action efficace.De Nightwatchman, de 1E, à Gimi Green IT, de PCI, en passant par les outils d'Avob et de JouleX, plus de 20 logiciels sont disponibles pour mesurer la consommation électrique du parc utilisateur, ainsi que les émissions de CO2 liées, et pour les réduire. Mis à part JouleX Energy Management (JEM) 2.5 de JouleX, les autres solutions nécessitent l'installation d'un agent pour évaluer la consommation électrique et l'usage du poste de travail. Des informations remontées à une console centralisée, qui les consolide. Le service informatique dispose alors de profils qu'il peut regrouper en fonction de la consommation, des usages et des contraintes opérationnelles.Il ne reste plus qu'à créer des politiques énergétiques adaptées, que l'agent appliquera au poste de travail en forçant, par exemple, l'extinction ou la mise en veille, ou encore en modulant la fréquence du processeur. Sachant que 60 % des utilisateurs reconnaissent ne pas éteindre systématiquement leur ordinateur le soir, “ l'économie moyenne annuelle est de 361 kWh par poste, soit 29 euros et 18 kg de CO2 ”, estime Sophie Choplain, responsable Green IT de l'éditeur lyonnais PCI. Un ordre de grandeur que confirment les autres éditeurs du domaine.
De la consommation électrique à l'empreinte carbone
La consommation électrique du parc ne se limite pas aux postes de travail. “ Pour réaliser une évaluation précise des émissions liées au parc utilisateur, il faut y ajouter celles des imprimantes, des éléments actifs du réseau et des consommables d'impression. Sans oublier l'empreinte carbone de leur fabrication ”, rappelle Thierry Rudowski, cofondateur de Zen'to. Ce spécialiste de la Green IT adapte actuellement la méthode Bilan Carbone de l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour les systèmes d'information. Les éditeurs s'appuieront sur cette base pour proposer des estimations plus précises.C'est dans cette optique que l'éditeur Dotgreen conçoit son logiciel Argile, prévu pour septembre 2011. A l'inverse de ses concurrents, Argile ne réduit pas la consommation électrique des équipements mais propose le calcul de l'empreinte carbone, la simulation des axes d'amélioration, l'analyse des projets informatiques et le reporting pour aider une entreprise à élaborer, puis à piloter sa stratégie Green IT. “ La DSI obtient un bilan carbone sectoriel et granulaire de son système d'information, en temps réel, sans agents et sans l'intervention de consultant ”, explique Adrien Porcheron, directeur général de Dotgreen.
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