Les pilotes de Curiosity évitent l'enlisement avec des lunettes 3D

Les trajectoires du dernier rover de la Nasa sont simulées en trois dimensions pour s'assurer du meilleur parcours possible.
Bel exemple de simulation. Depuis son arrivée sur Mars il y a deux semaines, le rover Curiosity de la Nasa observe son environnement sans bouger. Pour ne pas se coincer une roue dans un trou ou se casser une patte dans les cailloux, l’engin à deux milliards et demi de dollars a passé tout ce temps à scanner le terrain sur lequel il va bientôt rouler. Sur Terre, les ingénieurs de JPL en charge du projet récupèrent ces données et s’en servent pour piloter une version 3D du robot dans une réplique virtuelle de son univers.
Muni de lunettes 3D pour mieux appréhender les reliefs, le pilote Brian Cooper avance, tourne, recule s’il touche un obstacle et déploie les bras de l’engin pour prélever des échantillons dans le sol. Tous les jours, il définira avec son équipe une trajectoire d’au maximum 40 mètres et l’enverra au rover, qui n’aura plus qu’à la suivre, à 565 millions de kilomètres de là. Les informations mettant 14 minutes à parcourir une telle distance, il n’était pas possible de guider le rover en temps réel, avec une caméra embarquée.
Une technique simple et déclinable pour l'industrie

Si cette technique était à l’étude depuis des décennies dans les bureaux de la Nasa, ce n’est, de l’aveu de Brian Cooper, qu’à la faveur de cette nouvelle mission Curiosity qu’elle est enfin mise en œuvre. Il aura, par exemple, fallu attendre que les précédents rovers Opportunity et Spirit s’enlisent pour comprendre la nécessité d’avoir une représentation spatiale des alentours, avec deux caméras numériques toutes simples. Quant au poste de pilotage sur Terre, il s’agit d’un PC tout ce qu’il y a de plus classique, avec une carte Quadro 5000 de NVidia capable de piloter un écran LCD 3D et les lunettes qui vont avec.
Après quelques premières manœuvres pour se défouler les roues, Curiosity devrait commencer son exploration de la planète Mars d’ici à trois jours. Sa mission, qui consiste à trouver de l’eau dans le sol, pourrait servir de modèle pour des futurs projets d’exploration industrielle ou militaire, où les communications en temps réel pourraient être perturbées. On pense aux fonds marins les plus profonds ou aux zones de conflits sous influence ennemie.
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Papounet17000
Un engin à deux milliards et demi de dollars et il est incapable de faire ça tout seul ?
C'est du foutage de gueule. -
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papymomo14
Il me semble que la distance terre mars actuellement est de 260 millions de kms et non 565 millions !
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Photo73
Deux milliards et demi, c'est le coût de la mission ou l'engin tout seul ? (ça fait deux jours de guerre en Irak).
Mars en relief, on n'arrête pas le progrès. Après ça, d'aucuns vont dire que d'envoyer des engins dans l'espace n'apporte rien. C'est comme la Formule 1, il a ensuite des retombées sur la vie de tous les jours. -
agdick
Merci pour le partage!
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