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L'IE-Club publie son enquête annuelle. Timidement, les relations entre start-up et grandes entreprises s'améliorent.
L'IE-Club (Club des acteurs de la ITech-économie) est une association d'entreprise dont le but est de favoriser les relations entre les PME innovantes et les autres acteurs de l'innovation : les investisseurs et les grands groupes,
mais aussi les organismes publics et les centres de recherche. ' Les PME innovantes peuvent difficilement se développer sans les grandes entreprises. Et réciproquement, les grandes entreprises perdent en compétitivité sans les
PME innovantes. Le renforcement de leur relation est donc une source d'enrichissement mutuel ', argumente Laure Pamart, directeur général délégué de l'IE-Club.C'est pourquoi cette association organise aujourd'hui la quatrième édition de ses ' Rencontres de l'Observatoire de la relation grandes entreprises - PME innovantes '. Cette soirée est l'occasion de
distinguer des binômes constitués d'une grande entreprise et d'une PME innovante pour la qualité de leur collaboration à travers une remise des prix (voir encadré). Elle est également l'occasion de publier les résultats de
l'enquête annuelle de l'IE-Club sur le sujet.
Un constat meilleur qu'en 2006
Menée par le cabinet Pierre Audoin Consultants, l'enquête a été réalisée d'une part auprès d'un panel de 750 entreprises innovantes réalisant pour 75 % d'entre elles un chiffre d'affaires inférieur à 5 millions d'euros
et d'autre part, auprès d'une centaine de grands comptes. Le constat est meilleur qu'en 2006.En effet, désormais 59 % des sociétés innovantes interrogées considèrent que les relations entre elles et les grandes entreprises se sont plutôt améliorées (contre 52 % en 2006). Cela dit, le courant entre les deux ne passe
pas toujours très bien, puisque les deux tiers des grandes entreprises interrogées confient moins de 10 % de leur volume de sous-traitance à des PME innovantes.Cette étude met en effet en lumière les difficultés que rencontrent les PME vis-à-vis des grands comptes : la longueur et la complexité des cycles de décision, la difficulté d'être référencé par les directions achats, le manque de
notoriété de leur société. De l'autre côté, les grandes entreprises mettent sans surprise en avant le manque de solidité financière des PME.Viennent ensuite la tendance à la réduction du nombre de fournisseurs et l'absence de présence des PME à l'international. ' Les grands comptes attendent une présence internationale de leurs prestataires, mais de
leur côté les PME ont besoin d'avoir quelques références sur leur marché national avant de s'internationaliser. C'est un cercle qui n'est pas très vertueux ', analyse Frédéric Giron, consultant senior au sein de Pierre Audoin
Consultants.
Quelques success stories
Malgré tout, il existe quelques histoires d'amour entre les grands comptes et les start-up, comme ce fût le cas cette année entre la jeune pousse Sparus Software, qui commercialise un outil de gestion de parc de terminaux mobiles, et
Deloitte France. Ce binôme sera d'ailleurs récompensé ce jeudi soir dans la catégorie DSI pour leur coopération sur 2007. ' L'outil de Sparus nous permet de gérer très simplement et très efficacement une flotte de
1500 PDA et smartphones. Il a répondu complètement à nos attentes et nous l'avons simplement adopté ', explique Marc Zuili, DSI de Deloitte France.De son côté Didier Rochereau, directeur général et fondateur de Sparus Software, constate qu'il lui arrive encore ' de voir se fermer la porte devant lui parce qu'il représente une trop petite entreprise, même si
malgré tout les choses évoluent dans le bon sens depuis dix ans '.
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