La consommation à volonté s'installe
Les contrats dont la tarification repose sur le nombre des utilisateurs restent les plus couramment souscrits par les grandes entreprises européennes et américaines pour leurs progiciels. Mais lorsqu'on leur demande quel système elles souhaiteraient adopter à l'avenir, la licence groupe en volume remporte le plus grand nombre de suffrages. Le cabinet Forrester Research avance que les grandes entreprises ne parviennent pas à estimer précisément la valeur créée avec le modèle de l'utilisateur nommé, et qu'elles recherchent d'autres solutions. Notamment des licences à prix fixe comprenant tous les services associés. De leur côté, les PME préfèrent le modèle de tarification fondé sur le nombre d'utilisateurs simultanés.Une montée de la tierce maintenance
Les trois quarts des grands comptes (74 %) interrogés dans une enquête mondiale par AMR Research s'en remettent à l'assistance technique des éditeurs de logiciels. C'est ainsi que la maintenance représente 40 % ou plus du chiffre d'affaires de ces derniers. Toutefois, les sociétés manifestent un intérêt croissant pour les services de tierce maintenance applicative (TMA), ce qui pourrait avoir de profondes répercussions sur l'industrie de l'édition logicielle. Davantage connues pour leurs services de développement et d'intégration de systèmes, les SSII indiennes telles que Wipro, Infosys ou bien Tata Consultancy Services ont également développé des services d'assistance offshore qui sont disponibles 24 h/24.La tarification jugée rigide et complexe
Les grandes entreprises européennes et américaines interrogées par Forrester Research estiment que les coûts de maintenance demeurent trop élevés et jugent les modèles de tarification trop complexes et trop rigides. Avec un coût moyen de maintenance et d'assistance compris entre 19 % et 23 % du prix de leurs progiciels, elles paient l'équivalent d'une nouvelle licence tous les quatre à cinq ans. Désormais, elles attendent que les mises à jour apportent davantage de valeur, ainsi que des garanties sur les gains fonctionnels des prochaines versions de leurs progiciels. La complexité des modèles de tarification se conjugue avec celle de la gestion des acquisitions et des cessions, celle de la mise en place de services partagés, et celle de l'externalisation.Une relation en partie apaisée
En 2005, nombre de grands comptes exprimaient leurs désaccords avec les politiques de licence, de maintenance et de mise à jour de leurs éditeurs de progiciels. Ces différends se traduisent parfois par une volonté de rupture : internalisation de l'assistance, renégociation de contrat, remplacement d'un progiciel, refus des mises à jour... De quoi mettre en danger le modèle économique de certains éditeurs, qui tirent au moins 80 % de leur chiffre d'affaires de leurs clients historiques. Toutefois, 40 % des entreprises interrogées l'an dernier par AMR Research ont aussi affirmé ne pas rencontrer de problèmes particuliers avec leurs fournisseurs. Trois fois plus quen 2004.