De nouveaux projets vont hanter les jours et les nuits des DSI de la banque et de l'assurance dans les trois prochaines années. Leurs noms : Mifid, Sepa, ou Solvency II. Selon Patrick Deleau, le président de l'éditeur Legal
Suite SAS, ils poursuivent sensiblement le même but :
' Donner de la visibilité, de la transparence et de la traçabilité aux données financières. 'Et déjà, comme pour les chantiers précédents (an 2000, euro, IFRS, LSF, Bâle II), on observe un certain retard à l'allumage. Notamment pour Mifid et Sepa, estime Anne-Marie Abisségué, analyste à IDC et coauteur d'une récente
étude sur l'investissement informatique de la banque, finance, assurance en France. Ces deux projets ambitionnent de créer un système financier européen harmonisé - l'un pour les paiements de détail (Sepa), et l'autre pour les échanges de titres
(Mifid).
' Il s'agit de réformes particulièrement structurantes, qui remettent en cause, entre autres, la politique commerciale même des établissements financiers. Elles doivent être abordées au plus
tôt ', souligne Anne-Marie Abisségué. Sepa participera au décloisonnement de l'informatique bancaire, traditionnellement organisée en silos.
' Le système d'information devra apporter une vision en temps
réel des flux de paiement et assurer leur convergence vers des plates-formes fédératrices, dont les standards ne sont pas encore définis ', précise-t-elle.Cela suppose un travail sur lurbanisation même des infrastructures et un recours important au marché. Au-delà du conseil en amont pour la refonte des processus, les SSII interviendront sur le volet intégration. Les éditeurs
spécialisés dans le middleware - récupération, transfert et transformation des données - et la sécurisation des échanges de paiement seront également sollicités.
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