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L'accélération applicative vise à retrouver sur le réseau étendu des performances proches de celles du réseau local. Un créneau investi par Cisco et Riverbed, qui annoncent des produits tant matériels que logiciels.
Les entreprises suppriment de plus en plus les ressources informatiques dans leurs petits établissements pour les concentrer sur le site central. Elles diminuent ainsi les coûts d'équipement et bénéficient d'une gestion de parc
facilitée. Du coup, les liens du réseau étendu sont fortement sollicités. Or, la gestion de la bande passante et la compression ne suffisent pas toujours à rendre acceptable le temps de réponse des applications. Depuis quelques années, une technique
s'est développée : l'accélération applicative. Elle consiste à supprimer les dialogues protocolaires inutiles entre les postes clients et les serveurs. Objectif : retrouver sur le réseau étendu des performances proches de celles du réseau
local. Sur ce créneau, Riverbed, puis Cisco viennent de lancer des nouveaux produits et des améliorations logicielles.
L'offre de Cisco intervient au niveau TCP
Cette double annonce résume l'état du marché : des plus petits au plus gros, les équipementiers réseaux s'intéressent tous à l'accélération applicative ?" Juniper, Expand, Packeteer, ou F5... Riverbed en fut l'un des
pionniers. Il a commencé avec les flux CIFS (Common Internet File System) de Microsoft et NFS (Network File System) d'Unix, puis a élargi sa gamme vers d'autres applications, comme la voix et la vidéo. La version 3 de son système d'exploitation Rios
améliore le traitement des flux CIFS et Mapi (l'interface Mail API de Microsoft).Les progrès les plus spectaculaires portent sur le trafic NFS. D'après Riverbed, il est accéléré 55 fois (au lieu de cinq fois avec la version 2.1). Rios 3 gère aussi la bande passante et affecte des priorités ?" au trafic
vocal, par exemple, ou aux applications métier cruciales. Enfin, il détecte automatiquement la fonction Asymetric Routing (lorsque le chemin à l'aller est différent de celui du retour) dans un réseau, et en tient compte dans les règles
d'accélération. Côté boîtiers, le Steelhead 5520 remplace le 5510, et le 6020 se place en haut de gamme. Enfin, l'Interceptor 9200 est un équilibreur de sessions entre plusieurs Steelhead connectés en grappe sur le site central. Il traite un trafic
jusqu'à 4 Go par seconde.Cisco, quant à lui, disposait d'une solution WAFS (Wide Area File System) pour les flux CIFS et NFS. Il l'a élargie et rebaptisée WAAS (Wide Area Application Service). Elle accélère tout type d'application, et cible notamment les
réseaux de stockage et d'agences. Elle n'intervient qu'au niveau TCP (transport au niveau 4 du modèle OSI). Plus tard, il n'est pas exclu que l'équipementier signe des partenariats avec des éditeurs de PGI afin de travailler sur le protocole de
l'application elle-même (niveau 7). WAAS s'appuie aussi sur des techniques traditionnelles de cache, de dictionnaires dynamiques, et de compression. WAAS se présente comme une brique logicielle. Elle fonctionne soit sur une gamme de trois boîtiers
spécialisés WAE (Wide-Area Application Engine), soit sous forme d'un module WAE-NM s'insérant dans la gamme des ISR (Integrated Services Routers) déployés sur les petits sites.j.soules@01informatique.presse.fr
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