Les résultats de Steria plombés par la suspension de l'écotaxe

Impactée par la mise en sommeil du projet d'écotaxe, la SSII française a vu son bénéfice net chuter de 75 % pour un chiffre d'affaires en repli de 1,8 %. La SSII se dit toutefois optimiste pour 2014.
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Les bonnets rouges auront fait une victime collatérale. Steria a vu son bénéfice net dégringoler de 75% à 8,9 millions d'euros en 2013. Une division par quatre liée à la suspension sine die du projet de l'écotaxe, la taxe écologique, décidée en fin d'année par le gouvernement confronté à la fronde bretonne.
La SSII est l'un des actionnaires d'Ecomouv', le consortium chargé de la collecte de cette taxe écologique poids lourds, dont il détient 3% aux côtés de l'italien Autostrade (70%), de Thales (11%), la SNCF (10%) et SFR Business Team (6%). Steria est notamment chargé de la mise en œuvre du système de gestion financière de l'écotaxe.
La suspension a également pesé sur son chiffre d'affaires, en repli à 1,75 milliard d'euros en 2013, contre 1,82 milliard un an plus tôt. Dans un communiqué, le groupe note qu’il aurait enregistré une croissance organique de 2 % au quatrième trimestre 2013 et un non un léger repli de 0,3%.
La zone France a ainsi connu lors de l'exercice « une forte dégradation de sa marge opérationnelle dans son activité de gestion d'infrastructures informatiques », du fait de cette « situation exceptionnelle liée à la mise en œuvre de l'infrastructure Ecotaxe ».
Le plus gros contrat de son histoire
En dépit de cet accident de parcours, Steria indique avoir pour objectif en 2014 une croissance organique de son chiffre d'affaires « comprise entre +6% et +8% », et une augmentation de la marge opérationnelle « en valeur absolue d'au moins 10% ».
Pour y parvenir, le groupe table sur le plus gros contrat de son histoire, décroché en novembre en Grande-Bretagne et d'un montant de plus d'un milliard de livres (1,17 milliard d'euros) sur dix ans. Steria a été choisi pour mener à bien une refonte des activités de support ("back office") de plusieurs administrations centrales britanniques.