Inscrivez-vous gratuitement à la Newsletter BFM Business
Compresser les flux pour optimiser son WAN
1. Efficacité de la compression
Parmi tous les critères d'évaluation, l'efficacité de la compression est un point crucial. Elle apparaît particulièrement dépendante des types de flux en présence. Ceux chiffrés sont ainsi peu compressibles, ce qui explique le peu de
gain constaté lorsque seul ce type de flux est transféré. En revanche, le gain est plus important lorsqu'il est transféré avec d'autres flux compressibles, car il bénéficie de la bande passante libérée. Contrairement aux affirmations des
constructeurs, nous n'avons pas constaté d'amélioration lorsqu'un même transfert est réalisé sans redémarrer les boîtiers. Lors des tests monoflux, le boîtier de Peribit devance ses rivaux. Les gains les plus significatifs sont ici obtenus en HTTP
et varient de +91,3 % (ITWorx) à +162,8 % (Peribit). Paradoxalement, le flux SQL est ralenti dans une proportion comprise entre 1,5 % (Expand) et 0,2 % (ITWorx). L'équipement d'ITWorx est, pour sa part, le seul à ralentir le
flux de backup (18,2 %), là où celui d'Expand parvient à l'accélérer de près de 100 %. En présence de flux simultanés cette fois, les gains les plus significatifs sont obtenus avec le flux de backup et varient entre +50,7 % (Peribit)
et + 66,8 % (Expand). Lors de ce test, le boîtier d'Expand est le seul à ralentir le flux SQL (14,7 %). Enfin, le matériel d'ITWorx est le seul à ne pas proposer de qualité de service.
2. Sécurité
Aussi étonnant que cela puisse paraître, aucun équipement n'offre le moindre dispositif de sécurité physique comme une alimentation redondante. Fort heureusement, tous savent basculer en mode transparent lors d'un dysfonctionnement.
Tous acceptent les flux chiffrés de type SSL, dont ils conservent l'intégrité et ne compressent que l'en-tête mais aucun ne propose de tunnel chiffré pour l'administration distante. L'accès à l'interface d'administration, systématiquement protégé
par mot de passe, s'il est possible du côté LAN, l'est alors également du côté WAN. À l'exception d'ITWorx, qui exploite un coupe-feu, les boîtiers affichent une certaine vulnérabilité aux attaques malveillantes, que ce soit en laissant, par
exemple, les ports UDP 1985 et 2002 et UDP/TCP 111 ouverts chez Expand ou en recourant à une version dépassée d'OpenSSL et une configuration par défaut en mode public de l'agent SNMP chez Peribit.
3. Richesse et facilité d'administration
Les possibilités d'administration de ces équipements sont inégales. Le boîtier d'Expand est le seul à proposer un port Ethernet dédié à l'administration, mais il est le plus complexe à déployer. Il exige en effet de connaître de
nombreuses commandes en mode CLI. Tous disposent d'agents SNMP pour gérer les alertes mais Expand offre davantage de possibilités pour les remonter : e-mail, messages syslog, messages par les interfaces en ligne de commandes. Seul le
compresseur d'ITWorx ne propose pas de statistiques par application, n'exporte pas les données et ne propose pas de générateur de rapports. Il est insuffisant aussi au niveau des log puisqu'il ne peut pas paramétrer leur niveau de détail.
4. Facilité d'installation et de paramétrage
Le boîtier de Peribit se distingue par sa facilité d'utilisation, qu'il s'agisse de la configuration des règles ou de l'utilisation des statistiques et des menus. Pour l'Accelerator d'Expand Networks, en revanche, la configuration des
règles ainsi que l'interface d'administration sont assez complexes. Le NetCelera d'ITWorx ne proposant ni file d'attente ni réservation de bande, le laboratoire n'a pas pu évaluer les parmètres de qualité de service.
Votre opinion