Les riches modèles du libre

On s'est beaucoup penché sur les enseignements à tirer des méthodes de développement du logiciel libre sur le plan des organisations de travail en mode collaboratif. Nul doute qu'elles ont constitué une avancée majeure, et
que de nombreux groupes de projets, y compris en environnement propriétaire, s'en sont inspirés. On s'est, en revanche, peu préoccupé à ce jour des modèles économiques réels du libre. L'Aful (Association francophone des
utilisateurs de Linux et des logiciels libres) a décidé de
réparer cet oubli. Si donc vous voulez vivre de vos logiciels libres ou de ceux de vos petits copains, commencez par monnayer vos services : documentation, mises à jour, garantie, etc. Vous pouvez aussi
faire payer vos clients pour leur fournir des réponses spécifiques aux questions qu'ils posent, avec un support fourni par l'éditeur ou par une société de services tierce.On peut également vendre une partie ou l'ensemble des prestations après-vente : installation, formation, développement, en forfait comme en régie. Pour certains secteurs d'activité (l'énergie, la défense), des
fabricants de matériel informatique demandent aux éditeurs du libre une certification, et la paient. Autre source de revenus : la mutualisation de développements au forfait ou la mise en réseau de plusieurs éditeurs dans un groupement, formant
ainsi un nouvel écosystème. Enfin, les modèles vont jusqu'à la vente/location de solutions clés en main intégrées par un prestataire ?" par exemple, une appliance pare-feu + antivirus + proxy + antispam. Ou bien ils intègrent du
code libre dans des logiciels propriétaires, appliquant alors plusieurs types de licences de distribution. Le libre n'est donc pas gratuit, et ses business model n'ont rien à envier à ceux des autres environnements.* directeur de la rédaction
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