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Les solutions d'infrastructure SOA, lancées depuis plusieurs années, sont mûres. Les éditeurs bâtissent désormais des packages ciblant des besoins métier spécifiques.
Relation client multicanal pour les banques, activation des abonnés chez les opérateurs, implémentation de la norme HL7 dans le secteur de la santé, les problèmes résolus par les architectures SOA sont souvent identiques dans un
même secteur d'activité. Jusqu'à présent, seuls les éditeurs de progiciels développaient des processus (assemblage de services) pour leurs propres suites. Il faudra désormais compter avec les spécialistes de l'infrastructure
qui, depuis quelques mois, assemblent à leur tour connecteurs, services et processus métier.Tibco a ainsi développé ses solutions industries pour sept secteurs de l'économie, dont les communications, l'énergie ou la finance. Son concurrent Iona a même bâti sa stratégie de développement sur cette montée vers
la problématique métier, comme le rappelle Jérôme Parel, directeur d'Iona France : ' La couche communication de SOA deviendra une commodité, c'est pourquoi nous la proposons en open source. La valeur
ajoutée, nous la croyions au-dessus du framework. ' Dans les faits, les packages de l'éditeur restent au niveau des couches basses puisqu'ils assurent la transformation et la validation des flux financiers, Iona
étant désormais partenaire du consortium Swift. Démarche identique chez Microsoft, qui vient d'annoncer la prise en compte des standards EDI, HIPAA, HL7, ou encore de Swift dans Biztalk 2007 Edition 2.Dans cette marche vers les offres verticales, c'est en fait IBM qui donne le ton en touchant les couches hautes des infrastructures SOA. L'Américain a en effet lancé les Websphere Business Services Fabric, une gamme de
solutions dédiée au secteur bancaire, télécoms, santé et assurance, directement issue du rachat de Webify en 2006. ' Elles incluent des éléments de runtime, explique Marc Fiammente, directeur technique et architecte en chef de
l'équipe technologies avancées SOA d'IBM. Elles offrent également des ontologies spécifiques aux métiers en question. Nous avons en quelque sorte développé une extension sémantique au métier du bus de
service. '
Un nouveau type d'éditeur émerge
IBM va résolument plus loin que les éditeurs de plates-formes à l'image de BEA, par exemple. ' Développer des offres métier, ce n'est pas le c?"ur de métier de BEA, précise Yves
Lhérault, son directeur technique. Nous faisons avant tout de la technologie pour justement permettre aux intégrateurs d'apporter cette composante métier.' Le découplage logique métier/infrastructure permis grâce aux SOA devrait voir l'apparition d'une nouvelle classe d'éditeurs de progiciels métier qui, affranchis de l'aspect infrastructure, vont se placer
sur les processus métier seuls. Groupama a ainsi fait le choix de Prima IBCS de Prima Solutions, un modèle de données de plus de 1 000 classes répondant aux besoins du monde de l'assurance. L'Indien Seec se positionne sur ce
même marché de l'assurance avec des jeux de composants annonçant des temps de déploiement de 90 à 120 jours à comparer aux 9 à 18 mois nécessaires pour un développement interne. Voire aux années nécessaires au déploiement
d'un progiciel complet.
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