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Comment drainer des candidatures en plus grand nombre et mieux ciblées ? L'équation taraude les recruteurs en période de pénurie. Certaines SSII ont décidé d'organiser leurs processus de cooptation en ligne. Innovant et
motivant.
Reprise de l'emploi oblige, toutes les sociétés de services informatiques redoublent de créativité pour attirer les meilleurs profils. Les plus novatrices n'hésitent plus à secouer leurs méthodes de recrutement. Depuis fin 2005, elles
gèrent la cooptation en ligne avec des solutions ASP commercialisées par Keljob et Jobmeeters. Une bonne méthode pour activer les réseaux de relations, accéder au marché caché de l'emploi, et en finir avec la gestion artisanale de la
cooptation.
Un moyen de toucher les candidats expérimentés
Les SSII qui prennent la question au sérieux et décident d'industrialiser leurs processus de recherche en conséquence restent pourtant rares. Alors que la part des candidats recrutés par le bouche à oreille représente en moyenne
20 %, et atteint parfois 40 % des embauches ! Exemple d'un pionnier : Ippon Technologies. La société a récemment déposé deux annonces sur
Jobmeeters.com, ouvert au public, pour recruter des experts en Java JEE, des profils très convoités. Un moyen de se distinguer et de s'afficher comme un acteur à la pointe des technologies. Quatre
candidats ont été retenus, et une embauche effectuée en un mois. ' Un grand cabinet de recrutement nous aurait certainement proposé deux dossiers... au bout de deux ou trois mois, sans forcément mettre la main sur le bon
profil ', reconnaît Stéphane Nomis, le fondateur d'Ippon. Après avoir testé le site, il a décidé de s'équiper de l'outil Jobmeeters. Autre avantage, souligne-t-il, ' cela draine des profils de candidats
différents. Ils ont un peu plus d'expérience, et ne sortent pas nécessairement des grandes écoles '.Les recrutements effectués se révèlent plus ciblés et de meilleure qualité. Il est vrai qu'en faisant suivre la candidature d'un ami, par exemple, les collaborateurs engagent leur réputation. Du coup, ils sont souvent les meilleurs
ambassadeurs de leur entreprise. Ils veillent à bien informer le candidat potentiel sur la réalité de l'entreprise (ambiance de travail, valeurs, etc. ), diminuant ainsi les erreurs d'orientation.
Des primes de 1 000 à 4 000 euros
De tels systèmes ne fonctionnent pleinement que s'ils s'offrent, en retour, des primes attrayantes aux coopteurs : de 1 000 à 4 000 euros dans l'informatique. Plus le poste offert est rare, plus la récompense attribuée
est élevée. Des primes fixées, bien sûr, par l'entreprise.Ces nouveaux outils ?" fort rares sur le marché français ?" n'entrent que lentement dans les m?"urs. Plusieurs raisons à cela : le manque de retours d'expérience et de recul sur leur utilisation. Le plus souvent,
personne n'a en charge cette activité. Et les SSII séduites par le concept négligent fréquemment les freins organisationnels. ' Il faut parfois remettre à plat le système de primes, variable selon les entités du groupe, et
définir un certain nombre de règles. Par exemple, fixer le type de postes pour lesquels l'outil sera utilisé ', précise Cyril Janin, le président du directoire de Keljob. A suivre...s.chicaud@01informatique.presse.fr