Les SSII soutiennent le rythme pour 2007

Pour attirer les talents convoités, les sociétés de services informatiques misent plus sur la gestion de carrière que sur la hausse des salaires.
- Les SSII soutiennent le rythme pour 2007
- Tension sur l'emploi des compétences fonctionnelles
- Les profils techniques au c?"ur des métiers des SSII
- Salons et internet, les meilleures pistes pour prospecter
- Pas sûr que les salaires connaissent le même engouement
A la veille de l'année 2007, l'optimisme règne en matière d'emploi informatique ! Tous les voyants passés au vert en 2006 le resteront en 2007. Il n'y a aucune raison pour que cela change. Dans le secteur, le chômage, qui concerne environ 30 000 informaticiens, poursuit sa baisse - autour de 20 % par rapport à l'année précédente. Et du côté des offres, la saga a repris avec de nombreuses propositions d'emploi - de l'ordre de 40 000 en 2006, selon Syntec Informatique.
La plupart des sociétés de services informatiques annoncent d'ailleurs des plans de recrutement au moins identiques à ceux de l'année en cours. Elles multiplient leurs canaux d'embauche pour attirer les meilleurs talents. Qu'elles se disputent allégrement. La plupart misent sur des profils identiques, jeunes expérimentés ou jeunes diplômés débutants.
Recruter, oui, payer plus… peut-être
Elles sont cependant confrontées à un paradoxe : recruter plus, mais sans vouloir payer davantage. La cause en est la dure loi du référencement, que les services achats des utilisateurs continuent d'imposer. Jusqu'où ? Ce sera peut-être l'une des surprises de l'année qui s'annonce.
Pour l'heure, les SSII œuvrant dans le secteur de la banque-assurance sont les seules à lâcher du lest. Et cela, en raison de forts besoins en consultants ou experts en informatique financière. Et là, elles sont concurrencées par les établissements financiers, qui préfèrent étoffer leurs propres équipes plutôt que de continuer de dépendre de la sous-traitance.
Par ailleurs, les entreprises misent en grande partie sur les jeunes diplômés, moins chers et adaptables. Elles les forment aux techniques les plus en vogue, celles environnant les progiciels de gestion intégrés ou les projets internet, mais aussi aux anciens systèmes en raison des premiers départs des aspirants à la retraite, qui iront grandissant.
Cette nouvelle année 2007 verra-t-elle la gestion des ressources humaines s'améliorer dans les sociétés de services informatiques ? Tenues par leurs clients de serrer leurs prix, et donc les salaires de leurs collaborateurs, certaines s'activent à trouver des formules pour les retenir. Ainsi Devoteam s'efforce-t-elle de développer l'employabilité de ses consultants en leur proposant des formations via son université d'entreprise.
Echaudés par les vagues de licenciements des années précédentes, les informaticiens ont bien compris que le meilleur moyen de rester en phase avec le marché est, pour eux, d'évoluer. Ils n'hésitent donc plus aujourd'hui à choisir les entreprises en conséquence, et à quitter la leur si le projet ne répond pas à leurs attentes.
Les effectifs des DSI migrent vers les SSII
Autre raison des embauches chez les prestataires de services, l'allégement des équipes chez les utilisateurs. Sous l'effet des fusions et des réorganisations - nationales, européennes, ou mondiales -, ceux-ci tendent à restreindre leur département informatique aux seules compétences stratégiques. Elles préfèrent la sous-traitance pour les profils techniques, s'épargnant ainsi la gestion des coûts, des carrières ou de la formation. Impliqué à plus d'un titre dans ce phénomène de vases communicants, élargi à l'échelle mondiale par la voie de l'offshore, Syntec prend le problème à bras-le-corps. Via l'association Pasc@line, la chambre syndicale vient de lancer une étude sur l'emploi des informaticiens. Ses résultats aideront à mieux les identifier et les localiser. Aujourd'hui, cette population regroupe, selon les sources, entre 452 000 et 680 000 personnes.
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