Les stars du web lancent leur école de l'internet au Palais Brongniart

Fondée par Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic), et Jacques-Antoine Granjon (Vente-privee.com), l'Ecole européenne des métiers de l'internet (EEMI) trouve refuge dans l'ancien temple de la Bourse.
Le web français a aussi ses stars. Après leur show à l'e-G8, les flashs ont crépité ce matin à l’arrivée de Xavier Niel, Marc Simoncini et Jacques-Antoine Granjon au salon d’honneur du Palais Brongniart. En présence du ministre Eric Besson, les fondateurs de (respectivement) Free, Meetic et Vente-privee.com ont dévoilé les contours de leur future Ecole européenne des métiers de l'internet (EEMI).
L'école espère accueillir entre 100 et 200 élèves dès la rentrée prochaine. Ils éliront domicile dans l’ancien temple de la Bourse parisienne qui, après l’implantation du « Camping », « l’accélérateur de start up » de l’association Silicon Sentier, est en passe de devenir le symbole de l’économie numérique.
Ouvert aux bacheliers de toutes séries (STI, STG, S, ES, L) et non aux seuls « geeks », l’EEMI formera en trois ans des « opérationnels du web ». Après un tronc commun d’un an consacré à la culture générale, ils se spécialiseront dans le développement multimédia, le web design, la gestion de projet ou le web marketing.
Des débouchés quasi assurés

Directrice de l’EEMI, Stéphanie de Kerdrel insiste sur la volonté de proposer une pédagogie « pragmatique » et « up-to-date » afin de coller parfaitement aux besoins de l’industrie du numérique. Des stages de longue durée sont prévus dès la deuxième année. Pour des débouchés, semble-t-il, quasi assurés.
Un temps annoncés à 9 500 euros, les frais de scolarité ont été ramenés à 6 500 euros par an. Chaque année, 15 bourses couvrant l’intégralité de ces frais seront décernées. La demande d’inscription en ligne sera suivie de tests écrits puis d’un entretien de motivation.
Les fondateurs contribueront pour environ 500 000 euros chacun au lancement du nouvel établissement. S’ils ne prévoient pas de donner des cours, ils n’excluent pas d’aider financièrement – via leurs fonds d'investissement – des projets intéressants qui naîtraient dans la nouvelle école.
Dans un esprit « start up », les trois hommes d’affaires ne cherchent pas dans cette aventure la rentabilité à tout prix. « S’il peut se lancer des écoles équivalentes, tant mieux, estime Xavier Niel. Pour une fois, nous serions ravis d’avoir de la concurrence. »
Multiplication des Sup’ du web
De fait, comme l’a rappelé Eric Besson dans son discours, la concurrence est déjà là, et bien là. Les cursus formant aux métiers du web se sont multipliés ces derniers mois avec l’école Sup’Internet, le cycle « bachelors » de Telecom Ecole de Management, ou encore l’Ecole supérieure de commerce et d’économie numérique (Escen).
Letudiant.fr a mis en ligne un dossier comparatif très complet de ces différents bachelors internet. Ces nouvelles formations post-bac entendent lutter contre la pénurie de compétences qui sévit sur les métiers du web.
Sur son blog, Jacques Froissant, fondateur du cabinet de recrutement Altaïde, dit rencontrer « régulièrement des patrons de start up qui délocalisent leurs équipes de développement uniquement pour être sûrs de trouver rapidement les bonnes ressources [...] Internet a été sous-estimé par nos gouvernants. La France a un déphasage énorme entre la formation et les besoins du secteur. »
Xavier Niel au Grand Journal (Canal+) par UniversFreebox
Stéphanie de Kerdrel, Directrice de l'EEMI par frenchweb
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Stitch3848
"La France a un déphasage énorme entre la formation et les besoins du secteur."
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nikon56
, par exemple, si tu cherche des devs, tourne toi vers l'inde, ils débordent (littéralement) de dev, que ce soit web ou autre, alors qu'en France, tu peut parfois chercher longtemps des devs, voir des SS2I qui le feront car soit introuvables, soit surchargés.
sans compter que les cout sont tout a fait differents, et quand on sait que la majorité des entreprisent ne voient l'informatique que comme un cout et non un investissement, faut pas s'etonner qu'ils cherchent le moins cher... -
Paul751
"Sur son blog, Jacques Froissant, fondateur du cabinet de recrutement Altaïde, dit rencontrer « régulièrement des patrons de start up qui délocalisent leurs équipes de développement uniquement pour être sûrs de trouver rapidement les bonnes ressources [...]"
Ben voyons, et on va nous faire croire qu'il est plus facile de trouver ces compétences dans les pays offshore où la pénurie d'informaticiens est bien plus forte que chez nous ???
A d'autres...
Du fait de la multiplication de ces formations au web, ces jeunes développeurs pourraient avoir de mauvaises surprises en arrivant sur le marché du travail (ce que je ne leur souhaite pas évidemment).
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