Les stock-options n'ont pas perdu de leur attractivité
Le dispositif permet toujours d'attirer et de fidéliser les meilleurs éléments
A l'époque de la bulle internet, nombre d'entreprises payaient leurs salariés à coup de stock-options. L'euphorie qui prévalait en matière de valorisation des start up a laissé la place à plus de prudence, et certains employés préfèrent une hausse immédiate de leur salaire à une hypothétique augmentation de leurs actions. D'autres, en revanche, sont prêts à prendre un risque sur leur rémunération dans l'espoir d'une plus-value substantielle sur la cession de ces dernières. “ Toujours en vigueur, ce mécanisme coexiste avec d'autres dispositifs tels que l'attribution d'actions gratuites ”, observe Jean-Vasken Alyanakian, avocat à la Cour.Les stock-options se prêtent particulièrement bien aux start up, qui n'ont pas les moyens de proposer des salaires élevés mais qui ont le plus gros potentiel de croissance. Une manière d'attirer, de motiver et de fidéliser les bons éléments. Et pour cause. Il leur faudra attendre six à huit ans pour pouvoir lever leurs options avec la meilleure optimisation fiscale et sociale.“ Le salarié les aura d'abord converties en actions à un prix d'exercice inférieur à celui du marché, avant de les revendre avec une plus-value substantielle et optimisée en termes d'imposition et de charges sociales ”, détaille Jean-Vasken Alyanakian. Actuellement envisagée par les pouvoirs publics, l'augmentation de la contribution sociale ne viendra pas neutraliser cet avantage. Cela étant, sauf convention particulière, rien n'interdit aux anciens détenteurs de stock-options de conserver leurs titres et de participer à la vie sociale de l'entreprise en qualité d'actionnaires.Les conditions d'attribution des stock-options sont déterminées par l'assemblée générale, leur nombre est limité et leur prix d'exercice fixé à l'avance. Lorsque l'attribution de stock-options concerne un salarié présent dans la société depuis plusieurs années, la décision est prise sur la base de sa performance.
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