En 2006, l'open source aura tenu le haut du pavé. Cela commence en janvier par une enquête exclusive de 01 Informatique, réalisée en collaboration avec l'Afai (Association française de l'audit et du conseil
informatique), sur le choix du logiciel libre en entreprise. Selon ce sondage, 56 % des sociétés françaises ont sauté le pas. Et ce choix ne s'effectue plus pour des raisons idéologiques, mais bel et bien pour l'efficacité des produits proposés
par les éditeurs. Une étude d'IDC montre, néanmoins, que le logiciel libre ne constitue pas toujours la panacée. Des lacunes sont mises en avant sur certains produits, notamment les PGI. Quoi qu'il en soit, en début d'année, le ministère de
l'Economie et des Finances s'appuie sur Bull, Capgemini et Linagora pour des prestations de maintenance et des missions d'études sur les futurs projets de migration vers les logiciels libres. La relation est quasiment historique entre le libre et
cette administration, puisque Bercy utilise des serveurs Linux depuis 2000.Fin octobre, en revanche, Larry Ellison surprend son monde en jetant un pavé dans la mare du code source libre. Lors de son salon Openworld à San Francisco, le bouillonnant PDG d'Oracle dévoile Unbreakable Linux 2.0, une offre
complète de support technique pour tous les clients de Red Hat. Cette prestation au prix très séduisant bouscule quelque peu le leader Red Hat. Mais ce denier résiste, en assurant qu'il ne compte pas baisser ses prix. Si l'on ajoute l'entente entre
Microsoft et Novell autour de Suse Linux, l'année 2007 devrait nous réserver des surprises.Le second grand succès, qui reste à confirmer, est sans doute celui du web 2.0, incontournable en 2006. Dès le mois de février, une flopée d'éditeurs suit IBM pour se fédérer autour d'un outil de développement Ajax (Asynchronous
Javascript and XML), baptisé Open Ajax. Parmi eux, figurent BEA, Borland, Novell, ou encore Red Hat. Seul Microsoft décline l'invitation. La fondation Eclipse hébergera le projet afin de garantir l'ouverture et la pérennité d'Open Ajax. De leur
côté, les pionniers du web comme Amazon ou Google ne restent pas les bras croisés. Avec Simple Storage Service, Amazon propose aux développeurs de s'appuyer sur son infrastructure de stockage plutôt que de créer la leur. Google, quant à lui, teste
son tableur en ligne, après avoir mis sur internet un traitement de texte et une messagerie.Au rayon télécoms, c'est Neuf Cegetel qui mérite le coup de projecteur, avec son introduction en Bourse en octobre. Grâce à cette opération, le deuxième opérateur français, qui a racheté AOL France pendant l'année, lève quelque
900 millions d'euros. A noter, enfin, la transition réussie des machines Apple vers les processeurs Intel. L'abandon du Power PC est annoncé pendant l'été 2005. Les premiers iMac Intel sont dévoilés en janvier 2006 et, dès l'été suivant, l'ensemble
de la gamme a basculé. Bravo ! Un an pour effectuer une transition de processeur, c'est plutôt rare.
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