Activité jusqu'ici parmi les plus compétitives au monde, intégrée, avec des acteurs reconnus, la banque bascule vers de nouveaux modèles. Elle adopte des architectures différentes et des outils neufs. A l'origine de cela, la
réglementation. Parmi les dernières contraintes, figurent Bâle II (transparence de gestion), Mifid (gestion des marchés d'instruments financiers), AML (antiblanchiment), et Sepa
(Single Euro Payment Area ou espace unique de
paiement en euros), dont les technologies de l'information sont le bras armé.
De nouveaux acteurs apparaissent
La licence bancaire obtenue par Paypal est l'emblème de la naissance de nouveaux acteurs. Le spécialiste du paiement en ligne a reçu l'accord de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) luxembourgeoise pour
exercer dès le 2 juillet 2007. D'autres acteurs vont apparaître. En effet, Sepa ou Target II ouvrent la concurrence en Europe entre tous les établissements de paiement bancaires et non bancaires, les opérateurs télécoms, ou les
gestionnaires de flux d'échanges de données informatisées. A tous, la remise en question des commissions va imposer une refonte des modèles économiques et une réactivité accrue des processus métier. Une problématique essentiellement
informatique.Les applications ne sont plus isolées ou autonomes, mais s'associent comme les pièces d'un puzzle. L'architecture du système d'information s'oriente vers les services, avec des standards communs. Les échanges se concentrent sur
les flux métier. Les banques mettent en place des systèmes basés sur des outils d'intégration, comme ceux d'EAI
(Enterprise Application Integration). Les leaders du progiciel de gestion intégré et de l'infrastructure sont de
plus en plus présents ?" IBM avec sa plate-forme Websphere, SAP avec SAP for Banking, ou Oracle avec Application Server.Les packages de produits et de services bancaires sont en pleine ébullition. Objectif : ne plus faire payer un produit, mais des services. Les grands éditeurs fonctionnels se ruent sur ce marché. Ainsi, à la banque Finama,
Netmanage déploie une solution Onweb reliant le progiciel bancaire SAB et le progiciel de gestion intégré Consoplus. Même Fortis met en place l'offre verticale de
Sales-force.com, Wealth Management Edition, dédiée aux acteurs de la finance.
Le propriétaire n'est plus prioritaire
Il n'est plus rare, enfin, de voir des projets intégrer des composants open source, là où auparavant les solutions propriétaires étaient considérées comme stratégiques. Dans les couches d'infrastructures, les serveurs
d'applications JBoss, les bases de données MySQL, ou les systèmes d'exploitation de Red Hat sont monnaie courante.L'informatique bancaire n'a plus de modèle unique. Les prestataires se multiplient. Certains produisent et gèrent, d'autres échangent, d'autres encore distribuent. A l'image de lindustrie automobile, la meilleure banque sera
celle qui aura trouvé le meilleur prestataire technologique pour chacune de ces missions. La maîtrise des enjeux et des outils technologiques est alors la clé de la réussite.
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