Les temps changent

Un homme, debout dans une rame de métro lit un quotidien économique sur son e-reader. À côté, une femme écoute les infos sur son Prada. En face, un adolescent est absorbé par une vidéo de You Tube sur son iPhone, tandis que sa voisine
remplit son caddy sur un BlackBerry. Plus d'encre qui salit les mains, plus de perte de temps. La mobilité est partout. Tous les quatre illustrent bien les nouveaux comportements. L'usage d'Internet et l'essor des portables et terminaux modifient
nos modes de vie. Et révolutionnent l'industrie, le commerce, la distribution et aussi les médias. Acheter un surgelé ou un PC se fait en un clic. Lire le journal sur un e-paper ne demande pas plus d'effort. Tout est là.Enfin, le croit-on. Car à y regarder de près, au milieu de ces canaux d'informations ou de ventes pléthoriques, l'offre y est-elle pour autant discriminante ? À l'instar des enseignes de centre-ville, le choix et le contenu se
standardisent, au détriment des spécificités et des activités traditionnelles. Ont-elles encore une place dans ce paysage et leur donne-t-on d'ailleurs les moyens d'en avoir une ? Demain, clients et lecteurs y trouveront-ils leur compte ?
Sous prétexte de toucher la masse, on néglige la diversité. Les mouvements de fond que nous vivons nécessitent effectivement une adaptation des structures et des modèles économiques mais doit-on tourner la page aussi définitivement sur certains pans
d'activité ? Des solutions alternatives existent. Pour le respect des individus, des métiers, des consommateurs, mais aussi des relais et de la pluralité de l'information !(*) Rédactrice en chef
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