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Issu du croisement entre le smart phone et le PDA, le terminal communicant UMTS, et bientôt HSDPA, embarque une suite logicielle au potentiel souvent bridé par un écran de surface limitée. Mais l'accès au web, primordial pour l'utilisateur, bénéficie du haut débit.
Si l'organiseur électronique classique voit son marché s'éroder année après année au profit du smart phone, leur hybride ?" le PDA communicant ou assistant téléphonique ?" séduit de plus en plus les entreprises qui veulent donner à leurs salariés, sur le terrain, un accès pratique, et surtout nomade, à leur système d'information. Ce mouvement a fortement bénéficié de l'engouement et du développement massif de la messagerie itinérante, qui a justifié la présence sur ces produits d'un clavier alpha-numérique complet et, consécutivement, d'un écran de taille supérieure à celui d'un GSM moyen. Plusieurs fabricants de téléphones (HTC, Nokia, RIM, Samsung et Sony Ericsson) ou d'équipements informatiques portables tels que Fujitsu Siemens ou Palm sont déjà présents sur ce créneau ; et d'autres y seront bientôt, dès qu'ils auront sauté le pas de la 3G.Le premier intérêt d'un tel appareil est l'accès aux réseaux haut débit. La présence d'un module UMTS est un prérequis de ce guide d'achat, cette fonction étant généralement complétée par le GPRS, voire l'Edge et, pour certains, par une prédisposition à muter vers le HSDPA, un saut technologique déjà franchi par HTC et Samsung.
Grande prudence sur le Wi-Fi
Quelques-uns de ces produits sont également dotés d'un accès Wi-Fi en 802.11b-g, alors que le WiMAX, dans sa version mobile, se profile déjà à l'horizon. Pour l'instant, peu de constructeurs osent faire une ouverture alternative en matière de téléphonie IP sur ces réseaux radio. Seuls s'y risquent Nokia, qui a intégré, dans le menu de son E61, la possibilité de communiquer en voix sur IP via SIP mais qui ne le mentionne pas dans sa documentation, et Fujitsu Siemens, encore plus discret.Les capacités de transmission de données de ces appareils 3G sont particulièrement appréciables, puisque le gain en débit transmis ou reçu est substantiellement augmenté par rapport à la précédente génération, et cela en l'espace d'un peu plus d'une année seulement. Tous les appareils affichent sensiblement les mêmes performances de transmission de débit mais celui-ci peut être volontairement bridé par un réglage visant à préserver la bande passante radio de l'opérateur chez lequel le terminal est inscrit. Il importe de vérifier quel point d'accès 3G est utilisé. Autre point déterminant et essentiel sur un produit nomade, l'autonomie électrique fait apparaître des différences notables entre produits avec des écarts importants allant de trois heures et demie (pour le Pocket Loox T830 de Fujitsu Siemens) à cinq heures (pour le Nokia E61).Côté système d'exploitation, Windows Mobile 5.0 prédomine, y compris sur le Palm Treo 750v (une première), mais Symbian OS 9.1 défend bien ses positions chez Nokia et Sony Ericsson. Les fonctions bureautiques ne sont pas toutes au même niveau, y compris chez les partenaires de Microsoft dont certains n'autorisent que la lecture seule des documents Word, Excel, PowerPoint et PDF. Mais ce qui importe le plus aux usagers de ces terminaux, c'est la gestion de leurs comptes de messagerie et l'accès aux réseaux d'entreprise. Sur le premier point, on remarque que la gestion des comptes de messagerie POP 3 et Imap est généralisée, ce qui n'est pas le cas pour les messageries web. Les terminaux qui tournent sous Windows Mobile 5.0 et embarquent Outlook 2002 impliquent obligatoirement la mise en ?"uvre, en amont, de Microsoft Exchange Server. A contrario, les appareils intégrant d'autres systèmes induisent d'autres plates-formes : Black-Berry Enterprise Solution pour le produit de RIM ou Nokia Business Center pour celui du finlandais. Mais ce dernier est quand même très ouvert puisqu'il accepte aussi de dialoguer avec les passerelles de RIM ou de Visto.
Des fonctions multimédias intéressantes
Loin d'être futiles, les fonctions multimédias présentent certains attraits professionnels, comme prendre une photo et l'envoyer en MMS en guise de constat. Plusieurs constructeurs ont estimé indispensable d'équiper leur terminal d'un capteur dont la résolution plafonne pour l'instant à 2 mégapixels, et Fujitsu Siemens se distingue avec une fonction caméra VGA. À l'exception du produit de RIM qui demeure axé sur la messagerie et renonce de ce fait aux fonctions multimédias, tous les appareils acceptent des modules d'extension mémoire pour sauvegarder les images et autres fichiers. On note aussi la présence de machines virtuelles Java qui servent essentiellement à animer les fonctions non bureautiques.Ultimes critères de jugement, l'ergonomie et l'autonomie sont des points particulièrement importants à l'heure du choix. Si tous les terminaux présents dans ce guide sont dotés de claviers Azerty, tous ne bénéficient pas de la même facilité d'usage. L'arborescence des menus et la présence de navigateur et de touches dédiées à l'accès rapide aux fonctions les plus importantes sont déterminantes dans la prise en main des produits. De même, la richesse fonctionnelle se paie souvent par une limitation de l'autonomie de la batterie, déjà très sollicitée par la téléphonie et autres réseaux sans fil.* Certaines informations de ce guide sont issues des données du laboratoire du Groupe Tests publiées dans Décision Informatique, n?' 690.