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Lectra et RTL ont choisi 2003 pour consolider leurs serveurs. Qu'il s'agisse de réduire les coûts ou d'augmenter la disponibilité, prendre le temps d'effectuer des tests s'avère primordial.
La consolidation continue de séduire les entreprises. Besoins et objectifs varient, mais un constat s'impose. ' Pour consolider, il faut anticiper ', conseille en effet Jean-Christophe
Glot, responsable de la production informatique de Lectra. Cette entreprise trentenaire produit des machines de découpe industrielle et leurs logiciels de CFAO. À Bordeaux, elle compte pas moins d'une centaine de serveurs HP sous Windows, avec une
partie non négligeable réservée à l'administration contrôleurs de domaine, serveurs de supervision, etc. Avec des machines renouvelées tous les trois ans, ces logiciels peu gourmands se retrouvent hébergés sur des modèles trop puissants pour eux.
Les investissements matériels se révèlent donc peu efficaces. Et les nombreuses installations consomment le temps du service informatique.
Deux mois de maquette pour choisir le matériel
En janvier 2003, Jean-Christophe Glot décide d'étudier une nouvelle solution pour les dix prochains serveurs à changer. L'informatique mène sa réflexion jusqu'en juin. L'architecture comportera deux serveurs redondants actifactif,
reliés au SAN de 1,3 To installé un an plus tôt. Ce doublon assure, en cas de crash, une reprise d'activité à froid en une dizaine de minutes. Plus que suffisant pour de l'administration informatique. Mais l'essentiel réside dans le choix de
l'entreprise de tenter le partitionnement logique. ' Notre plus grande réserve portait sur la stabilité de ces environnements en raison de la segmentation des systèmes ', explique Jean-Christophe Glot.
Le temps est donc venu de créer une maquette pour mettre le concept à l'épreuve du réel. Et cela deux mois durant.Client HP de longue date, Lectra a également été approché par IBM. Les tests sont donc effectués avec des HP Proliant DL580, mais aussi avec des IBM xSeries 445. La maquette réalisée avec les logiciels des dix anciennes machines est
concluante pour les deux fournisseurs. Mais IBM l'emporte. ' Ils nous ont séduits par leurs compétences sur ESX Server, de VMware, raconte Jean-Christophe Glot. Et aussi par leur ligne de support direct
sur ce produit, tant pour le matériel que pour le système. '
Un budget de 30 000 euros
Entre les mains d'EMC depuis décembre, VMware assure la cohabitation de systèmes d'exploitation hétérogènes sur une même machine. Sur les serveurs de Lectra se côtoieront d'abord Windows NT4 Server, Windows 2000 Server et Redhat et,
bientôt, Metaframe de Citrix. ' Outre la réduction des coûts et du temps d'installation d'un serveur une fois le master préparé pour un système d'exploitation, le dupliquer prend dix minutes , nous bénéficions d'une plus
grande souplesse dans l'affectation des applications ', poursuit Jean-Christophe Glot. Le choix définitif est entériné en septembre, et l'intégration exécutée en novembre. ' Le projet complet est revenu
à 30 000 euros. Acheter dix machines en aurait coûté 40 000, ajoute-t-il. Convaincre notre direction générale n'a pas été difficile. Pour le prochain renouvellement, il suffira d'installer les logiciels sur l'IBM. Coût
zéro. 'Si, pour RTL, l'objectif était d'un ordre tout autre, le planning, lui, est fort semblable. Là aussi, les tests ont été primordiaux. D'autant qu'il s'agissait de garantir une disponibilité vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept
jours sur sept pour des applications c?"ur de métier développées sur Sybase. Rien de moins que la réservation et le passage en radio pour les spots de publicité dans le meilleur délai possible, ou la préparation des émissions et des jeux. Décidée
à la fin du premier trimestre, la consolidation a vraiment pris corps en septembre. Sept mono-processeurs HP sous Unix de générations diverses allaient donc se voir remplacer par un cluster de deux quadriprocesseurs HP 9000 rp7405. Les deux serveurs
installés dans deux salles différentes dialoguent via la fibre optique. Chaque n?"ud sous HP-UX 11i et MC/ServiceGuard possède sa machine virtuelle et héberge une baie de 360 Go en Raid 1.
La disponibilité a fait l'objet de tests lourds
Après un appel d'offres pour héberger sa plate-forme SAP sur Oracle, la maison mère de RTL au Luxembourg a décidé de rester avec HP. Participaient HP avec Linux, HP avec HP-UX, IBM avec Linux, et Sun avec Solaris. La filiale française
s'est appuyée sur ce dossier pour conforter sa décision de poursuivre avec son fournisseur historique. Mais elle a aussi persisté dans son choix de HP-UX, alors que le Luxembourg a, lui, opté pour Linux. ' Selon nous, Sybase
sur Linux n'est pas assez mûr, explique Thierry Kauffman, DSI de RTL. Par ailleurs, il faut penser aux équipes. Nous avons d'importantes compétences sur HP-UX. Or, aujourd'hui, nos informaticiens doivent déjà se former au
clustering. Nous ne pouvons pas nous permettre de tout changer en même temps. ' La migration des bases de données n'a nécessité qu'une semaine. Le transfert de celle de l'administration des ventes pour la régie publicitaire a
dû, lui, s'effectuer une journée de week-end. ' Tout s'est passé très facilement, confirme Thierry Kauffmann. Mais parce que nous sommes passés par de longues étapes de tests et de préproduction. Les tests
constituent sans nul doute la plus grosse partie du projet. Cependant, on ne joue pas avec le chiffre d'affaires. 'Comme chez Lectra, c'est la disponibilité qui a fait l'objet des tests les plus lourds. L'équipe systèmes et réseaux, accompagnée de HP et d'un prestataire spécialisé, a testé la bascule à chaud en cas de panne. L'équipe des études a
porté les applications et rejoué des tests. Encore et encore. Le plus difficile réside dans la mise à niveau en cours de toutes les bases sur la même version 12.5 de Sybase. Une autre histoire.
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