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Les masters universitaires s'adaptent également aux besoins des entreprises. Les étudiants issus des masters d'informatique ' classiques ' en général, des Miage en particulier,
profitent pleinement de la bonne conjoncture actuelle.
Face aux besoins très importants des entreprises, le recrutement de jeunes ingénieurs ne suffit plus. Du coup, les masters universitaires reviennent en force. D'autant plus que, aujourd'hui, les contenus des programmes
s'adaptent en permanence aux besoins des industriels.Les Miage (Méthodes informatiques appliquées à la gestion des entreprises) en sont un bon exemple. Depuis sa création, dans les années 70, cette formation a placé sur le marché du travail quelque 50 000 informaticiens et a
dû ajuster son organisation à toutes les évolutions des réformes de l'enseignement supérieur, dont la dernière en date : le LMD (licence-master-doctorat). La pétition lancée sur internet en mars 2006 pour maintenir sa spécificité par rapport
aux autres cursus universitaires n'a pas été prise en compte. Résultat, ce cursus de trois ans (de la licence 3 au master 2), proposé dans une vingtaine d'universités, a dû adopter le statut de master.
Plus de 1 000 ' miagistes ' formés par an
Toutefois, être en phase avec les attentes des entreprises reste le point fort de cette formation. A l'université de Bordeaux-I par exemple, ' l'expertise des systèmes d'information et les services
électroniques représentent les principales évolutions récentes de nos contenus ', explique Henri Nicolas, professeur et codirecteur de la Miage. Plus encore, c'est l'importance donnée aux cours de management qui fait des
masters Miage des formations professionnelles de choix. Preuve de cette reconnaissance des étudiants : la barre des 1 000 ' miagistes ' formés par an a récemment été franchie.
' Les entreprises se battent pour avoir nos étudiants caractérisés par leur grande polyvalence ', témoigne Henri Nicolas.Face aux évolutions du secteur de l'informatique, les masters universitaires ' classiques ' de deux ans ne sont pas en reste. Et tout particulièrement les masters pro. Le socle
théorique prédominant permet aux étudiants d'acquérir en deux années de cursus des spécialités scientifiques et techniques. Malgré tout, les contenus suivent plus que jamais les attentes des entreprises. ' Il y a quatre ans,
l'économie d'entreprise s'est généralisée dans nos contenus, confirme Olivier Baudon, maître de conférences et responsable de la mention Informatique à l'université de Bordeaux-I. Et dès l'année prochaine, la gestion de projet
va devenir un enseignement à part entière. Au niveau scientifique, l'architecture logicielle distribuée, qui représente des besoins industriels spécifiques, va constituer une nouvelle unité. 'Preuve de l'intérêt porté par ces étudiants en master auprès des industriels : le partenariat inauguré le 7 janvier 2008 entre l'université de Reims-Champagne-Ardenne et Cisco. Il permet aux étudiants d'appréhender les
technologies réseaux via un système d'e-learning. ' Il y a cinq ans, nous n'aurions pas pu mettre au point ce type de projet dans une université ', déclare Christophe Dolinsek, responsable de ce
programme intitulé Cisco Networking Academy. Outre l'adaptation des cursus informatiques au monde de l'entreprise, les diplômés de masters bénéficient sans aucun doute de la conjoncture actuelle. Dans leur course au recrutement, les entreprises
oublient de moins en moins à faire appel à eux.
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