Les utilisateurs ignorent souvent une chose essentielle à propos des chatbots


Alors que les chatbots -des applications conversationnelles- explosent depuis quelques mois, leurs utilisateurs ignorent bien souvent qu'ils utilisent leurs propres données personnelles pour dialoguer avec eux.
L’intelligence artificielle utilisée au travers des chatbots connait un succès grandissant auprès des consommateurs. Preuve en est, Facebook part à la conquête de ce nouvel outil intelligent. Le mois dernier, lors de la conférence F8 dédiée aux développeurs, Mark Zuckerberg a indiqué que Messenger intégrerait désormais des "bots". Le chatbot Poncho permettra par exemple de demander à l’utilisateur où il se trouve et en fonction de sa localisation le bot donnera la météo.
A l’origine, les bots sont des logiciels informatiques réalisant des tâches automatisées. Appliqués au chat ils deviennent des robots conversationnels. L’idée est de proposer un vendeur qui ne soit pas humain. Concrètement il s’agit d’un logiciel de traitement automatisé des données dont la capacité d’intelligence artificielle grandit et s’affine au fil des données qu’il collecte. Un seul support pour une panoplie de services. L’objectif est d’aboutir au service le plus personnalisé et complet qui soit.
Cet outil s’est développé à partir du constat suivant: 1,4 milliard de consommateurs ont utilisé une application de messagerie en 2015. Ce qui représente 75% des utilisateurs de smartphones au niveau mondial, selon la société eMarketer.
Il faut le consentement de l'utilisateur
Toutefois, il soulève un certain nombre de problématiques en termes de traitement de données à caractère personnel. Quels sont les enjeux juridiques des chats bots? La législation sur le traitement des données à caractère personnel est-elle respectée?
Le développement de l’utilisation des chatbots a été rendue possible par la croissance considérable du big data qui s’est perfectionné. Cependant, les entreprises doivent être vigilantes car la nature des données traitées implique le respect de la loi informatique et libertés du 6 janvier 1978.
En effet, la personnalisation des services s’explique par le traitement de données à caractère personnel des consommateurs. A cet égard, les utilisateurs de ces applications n’ont pas toujours conscience de la valeur patrimoniale de leurs données. L’intelligence artificielle de plus en plus poussée noie les consommateurs dans cette idée. La perte de maîtrise des données à caractère personnel peut être totale.
A ce titre, il est essentiel de rappeler que tout traitement de données à caractère personnel nécessite de recueillir le consentement de l’intéressé. Ce dernier doit être parfaitement informé sur les finalités du traitement et la durée de conservation de ses données. A défaut, l’entreprise, responsable du traitement, est susceptible de s’attirer les foudres de la CNIL.
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