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L'industriel révise annuellement le plan de secours de son AS/400. La disponibilité des données des serveurs annexes est assurée par un SAN Xiotech, bientôt intégré au dispositif de secours principal.
Société du groupe Saipol, l'entreprise Lesieur a été fondée en 1908 par Georges Lesieur, qui installa sa première usine à Coudekerque près de Dunkerque (59), site toujours en activité. Dès 1958, la société devient le premier huilier
français. Avec 110 millions de litres vendus sous sa marque en France en 2005 et 300 millions de litres au total, elle occupe aujourd'hui 39 % du marché français en volume pour 49 % en valeur.Quatre sites sont venus renforcer la première implantation, Bordeaux, Vitrolles, Aix-en-Provence et Asnières-sur-Seine, où se trouvent le siège social et le service informatique.
Protéger le c?"ur du système
Les trois personnes qui composent le service informatique veillent sur une salle sécurisée rassemblant dix serveurs NetWare, trente serveurs Windows et un iSeries (AS/400). Ce dernier forme le noyau central du système d'information,
' le c?"ur même de notre activité ', selon David Huret, administrateur systèmes et réseaux chez Lesieur, puisqu'il fait tourner le PGI (réception des commandes, facturation, gestion des expéditions),
la comptabilité et l'achat des matières premières. ' Un plan de secours a été mis en place pour protéger ce système dès 1996, selon la volonté des propriétaires du groupe d'alors. Il se compose d'un serveur iSeries de secours,
fourni par un prestataire externe, d'un site informatique et d'un site pour quinze utilisateurs, de procédures informatiques et de moyens de sauvegarde ', précise David Huret.Le plan de secours comporte deux niveaux. Le plan de continuité d'activité (PCA) est déclenché en cas d'indisponibilité du serveur iSeries excédant une journée (panne du serveur ou de ses sous-systèmes). Le plan de reprise d'activité
(PRA) est destiné à remédier à la perte de liens entre le siège et les usines, suite à un accident grave comme une inondation, un incendie, une perte d'accès à la salle informatique. ' Nos procédures, basées sur des
sauvegardes quotidiennes, nous assurent de ne pas perdre plus d'un jour de données dans le pire des cas. Le plan de secours est remis à jour tous les ans et testé sur le même rythme, car, d'une année sur l'autre, certains usages évoluent, et les
procédures vieillissent ', explique David Huret.Mais l'évolution du système d'information a poussé Lesieur à s'intéresser à un certain nombre de serveurs annexes. ' Il nous est apparu nécessaire de placer sur une infrastructure à haute disponibilité d'autres
informations essentielles qui n'étaient pas couvertes par le plan de secours : l'EDI, qui nous permet de communiquer avec nos clients, la prise de commandes, les factures dématérialisées, les fiches produits. En cas d'incident, nous pouvons
continuer à fonctionner sans ces services, mais sur un mode très dégradé. Plus récents que l'iSeries, ces serveurs n'ont pas été intégrés au plan de secours, mais nous en avons un besoin permanent. Il faut donc considérer la haute-disponibilité de
ces systèmes et le plan de secours principal comme deux composantes d'un même ensemble que nous travaillons à faire converger. 'Lesieur a choisi un équipement de stockage Magnitude 3D 1000s de Xiotech, un concepteur de systèmes SAN très intégrés, avec une forte composante d'administration. Le projet a pris environ un an, la mise en service datant de mai 2005.
' Nous avons commencé à travailler très en amont sur les concepts pour ne pas nous tromper. L'équipement de Xiotech a remporté l'adhésion car ses systèmes assurent une virtualisation de l'objet SAN très
importante. Nous ne voulions pas nous retrouver dans une situation où le stockage aurait reposé sur un seul administrateur SAN dont l'absence serait devenue problématique. Nous avons atteint un niveau de complexité informatique où l'infrastructure
est conséquente, nous ne pouvons pas la laisser entre les mains d'une seule personne, il faut que les différents membres de l'équipe d'exploitation soient en mesure d'intervenir en cas de besoin. La virtualisation du système Xiotech rend sa
manipulation très simple ', raconte David Huret.
Redondance de rigueur
L'installation a été effectuée par Rise, intégrateur de Xiotech en France. L'établissement des documents d'exploitation a été réalisé en association avec l'équipe informatique de Lesieur : ' Rise nous a
aidés au placement des serveurs concernés, trois systèmes Windows et un serveur NetWare. ' Dans le SAN Xiotech, tout est redondant : ports, alimentations, ventilations, chemins de données, il n'existe aucun point unique
de défaillance. Les données, environ 500 Go, sont placées sur des disques virtuels Raid 5/10, une configuration qui fournit à la fois une très haute disponibilité et des performances élevées. Elles sont sauvegardées quotidiennement, et les
sauvegardes sont externalisées. ' Nous sommes passés d'un stockage en attachement direct à un stockage SAN supersécurisé avec lequel la perte d'accès à un volume est peu probable. Nous n'avons pas encore de réplication distante, même si la
fonction est disponible sur la baie Xiotech, dans la limite de 300 m de distance. Le coût d'administration a été réduit, parce que le système est très facile à configurer, les documentations sont brèves et
claires. 'La suite ? ' Mettre en place un nouveau plan de secours, un greffon à faire prendre sur l'existant, mais qui sera, en fait, comme une refonte de celui-ci. Nous voulons prendre le temps de bien poser les
méthodes, pour éviter l'hétérogénéité. En effet, la sauvegarde est le mécanisme de fond du plan de secours actuel, et les procédures liées à l'iSeries ne peuvent pas être modifiées brusquement. Nous allons chercher à étendre le modèle sans provoquer
de rupture ', conclut David Huret.
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