L'essentiel, c'est de participer
Pour changer la société, rien de tel que partir du réel. C'est ce que fait Thierry Maillet, consultant en marketing inspiré. Ainsi, il indique que huit foyers français sur dix connectés à internet en haut débit surfent plusieurs heures par jour. Et que ' les Français sont les deuxièmes plus importants producteurs de blogs dans le monde, après les Etats-Unis '. Les conditions sont réunies pour une prise de pouvoir socio-économique par les citoyens-consommateurs. Il ne s'agit plus de consommer pour s'afficher, mais pour partager. Thierry Maillet rappelle que, déjà, de Gaulle voulait faire de la participation le socle de l'association capital-travail. Et que la démocratie locale a tant bien que mal cherché à appliquer le principe de subsidiarité cher à Jacques Delors. C'est fait. Faciles d'accès, les vecteurs de la connaissance sont là, autour du web 2.0. Et quand Valéry Giscard d'Estaing avance dans son dernier opus qu'il ne s'est ' rien passé depuis vingt-cinq ans ', l'auteur répond que cette affirmation est le constat d'un homme politique ' qui veut comprendre la société à travers un prisme traditionnel, alors que celle-ci évolue très rapidement en dehors des champs classiques d'investigation '. C'est sans doute vrai. On pourra reprocher à Thierry Maillet son manque de propositions concrètes, mais nul ne lui ôtera le mérite davoir mis le doigt sur une révolution invisible.
Votre opinion