L'Europe veut tailler dans les marges des opérateurs

Objectif : un marché unique européen, dans lequel les coûts resteraient les mêmes, que l'on soit dans ou hors de son pays.
Difficile de comprendre que, à l'heure où l'Europe envisage de se fédéraliser, cela coûte encore si cher de téléphoner ou d'accéder à l'internet lorsqu'on se trouve dans un pays étranger. Les coups de boutoir des autorités européennes contre les tarifs jugés excessifs des opérateurs se multiplient. Avec, pour objectif, un marché unique européen, dans lequel les coûts resteraient les mêmes, que l'on se trouve dans ou hors de son pays. En attendant, la Commission européenne avait prévu de plafonner la minute de communication à 0,24 € (HT) en 2014, celui du mégaoctet à 0,90 € en 2012, puis à 0,70 € en 2013 et à 0,50 € en 2014.
Les opérateurs crient misère
Le parlement européen voudrait aller plus loin en ramenant la minute vocale à 0,15 € et le mégaoctet à 0,20 €. Le coût des appels reçus à l'étranger passerait ainsi de 0,10 € à 0,05 €. Les SMS suivraient le même régime, passant de 0,10 € actuellement à 0,08 € dans le projet de la Commission et à 0,05 € dans celui du parlement. D'autres pistes sont envisagées, comme la possibilité, pour l'itinérant, de choisir son opérateur de roaming, donc de faire jouer la concurrence, notamment celle des opérateurs virtuels. Face à ces projets, les opérateurs, pour qui ces surcoûts constituent une source non négligeable de revenus, crient misère et font valoir qu'ils investissent lourdement dans la fibre et la 4G. On devrait être fixés sur l'issue de cet affrontement vers le milieu de l'année.
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