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La RFID devrait améliorer la traçabilité globale des actes, des équipements et des personnels de l'hôpital du futur. Mais les premiers déploiements concernent des applications plus classiques dans la blanchisserie et les archives médicales.
Le pôle de compétitivité Solutions communicantes sécurisées (SCS) concentre une part importante des projets d'identification radiofréquence (RFID) innovants menés en France dans le domaine de la santé. Parmi eux, le programme ' Mistrals ' évalue, depuis 2007, la contribution de la technologie à des applications de traçabilité. Parmi celles-ci figurent la gestion d'une tumorothèque et la sécurisation de la distribution et de l'administration de poches de chimiothérapie en milieu hospitalier. Le but est de développer des solutions de bout en bout combinant des étiquettes électroniques et des plates-formes informatiques ouvertes utilisables par les chercheurs et les praticiens.A terme, ces puces RFID pourraient remplacer les codes-barres, en présentant l'avantage d'être lues plus rapidement, avec une possibilité de mise à jour et une quantité d'informations plus importante. Du côté des biobanques, elles amélioreraient la traçabilité des cellules cancéreuses et faciliteraient l'échange de données entre professionnels de la santé, notamment dans le cadre de la recherche de biomarqueurs. Côté application pharmaceutique, elles réduiraient les risques d'erreurs de prescription médicale et de suivi de protocole. Lancé à l'initiative de STMicroelectronics, Mistrals réunit des fournisseurs de technologies comme IBM pour la gestion de données pour contracter et l'ingénierie de processus ou Tagsys et Psion pour leurs matériels RFID, mais aussi l'Ecole des Mines de Saint-Etienne, le CHU de Nice et l'Institut Paoli-Calmettes. L'objectif est d'obtenir une certification ISO 9001 pour l'application à l'horizon 2011.
Fluidifier le processus de soin
Dans le cadre de ses projets PAC-ID Santé, le pôle de compétitivité SCS a également expérimenté la RFID pour mieux tracer et localiser les patients et les équipements des médecins dans le cadre du service des urgences de l'hôpital Saint-Roch du CHU de Nice. Plus récemment, le pôle s'est intéressé à une application RFID pour optimiser la chaîne de collecte des déchets d'activité de soins à risques infectieux (Dasri) du producteur jusqu'à l'incinérateur.D'autres initiatives isolées passant au stade de la production fleurissent un peu partout. A l'image du distributeur d'implants bordelais Implanet, qui utilise la RFID dans ses emballages pour permettre aux hôpitaux de localiser ses produits, de gérer les stocks ou de traiter des informations liées aux produits. On constate aussi la montée en puissance d'applications RFID matures non spécifiques au secteur de la santé, comme la blanchisserie ou la gestion des archives.
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