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Officier de gendarmerie pendant quatorze ans, Roger Cozien termine sa carrière par une affectation à la formation des NTech. Ces gendarmes spécialistes des nouvelles technologies sont chargés des investigations numériques. En 2008, Roger Cozien décide de devenir autonome : il démissionne et rejoint le privé pour y mettre en pratique ses connaissances informatiques. En janvier 2009, à la recherche d'une application capable de garantir l'authenticité d'une photo numérique, un groupe de travail interministériel (ministère de la Défense, ministère de l'Intérieur) s'enquiert auprès de lui de l'existence d'un tel logiciel. “ La réponse a été rapide, il n'existait rien à ce moment-là ”, raconte Roger Cozien. Il crée alors Exo Makina, qui se consacrera à la concept ion d'une tel le application.
Des logiciels dédiés à la sécurité de l'image numérique
Pour générer des revenus complémentaires, la start up propose des services, comme la mise en place d'infrastructures de sécurité informatique. “ Six mois plus tard, nous disposions d'un premier prototype, grâce auquel nous gagnions, en octobre 2009, un premier marché du ministère de la Défense ”, raconte Roger Cozien. Depuis, Exo Makina est passé progressivement de la sécurité informatique à l'édition de logiciels. La start up opère, au travers de quatre produits, des interventions sur les images numériques. Tungstène est une solution de photo-interprétation avancée, garantissant le contenu d'un visuel (attestant que la photo n'a pas été altérée). Canopée effectue de l'extraction de contenu et de la surindexation (combien de personnes se trouvent sur la photo, qui sont-elles ? Etc.). Ceramik propose de la reconnaissance faciale en vue d'une identification biométrique.
Tatouage mathématique
Dernier produit, Tantale prend en charge le tatouage de photographie numérique, protégeant les droits d'auteur. “ On propose plusieurs types de marquage. Dans le cas du tatouage mathématique, on place une clé secrète d'identification à quatre endroits et selon quatre modalités différentes. En mathématiques, une photo n'est rien d'autre qu'un signal en 2D ”, explique Roger Cozien. Avant la diffusion de l'image, on le modifie légèrement, afin d'y insérer la clé secrète d'identification. Pour prouver que l'image appartient à tel auteur, il suffit de démontrer que la clé y est présente. “ On fournit le logiciel de détection, qu'il faut armer avec la clé. L'idée est que cela soit opposable devant une juridiction ”, ajoute Roger Cozien, qui est aussi expert judicaire internet, multimédia et photo numérique à la cour d'appel de Paris, ce qui valide ainsi légalement le procédé.
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