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La vidéo part aujourd'hui à la conquête des mobiles. Les opérateurs installent des réseaux radio publics (Wi-Fi) dans les hôtels, les aéroports, les centres de congrès. Des applications de travail collaboratif et de gestion de
présence se développent. Au départ, elles ont été conçues pour des terminaux fixes connectés au réseau local. Depuis l'arrivée de la 3G, le terminal mobile devient l'outil de travail universel. A son tour, il héberge des outils de travail
collaboratif et les applications métier. Le mouvement s'emballe.
Des services 3G de visioconférence et localisation
Désormais, les opérateurs gèrent séparément leurs abonnés à la téléphonie fixe, mobile et au haut débit. Une gestion due au fait que chaque réseau et chaque service se sont développés indépendamment des autres. Au final, le
monde des télécoms s'est divisé en silos. Chacun est autonome et contient toutes les ressources associées à un service et à un réseau.C'était viable tant que l'on ne s'avisait pas de panacher plusieurs services de base pour en faire un service plus riche - par exemple, envoyer à son interlocuteur, depuis son téléphone mobile, un clip d'un site web. Sauf
à mettre entre ces silos des passerelles qui rendraient les réseaux encore plus complexes.L'architecture IMS (IP Multimedia Subsystem) promet de résoudre cette difficulté. Elle a été développée par le 3GPP (3rd Generation Partnership Project), l'organisme de normalisation de la 3G. Rien
d'étonnant, puisqu'elle promettait une floraison de services : visioconférence, localisation, achat en ligne, etc. Dans les grandes lignes, l'IMS vise à remplacer l'architecture verticale en silos par une architecture horizontale en
couches : couche terminaux et réseau d'accès, couche de transport IP, couche de contrôle, et couche de services. Ensuite, le monde du filaire s'est intégré à l'architecture IMS en créant la brique Tipsan (Telecoms & Internet Converged
Services & Protocols for Advanced Networks), définie par l'Etsi (European Telecommunication Standard Institute).
Quelques progrès à faire en termes de maturité
Si chaque type de terminal se connecte au réseau d'accès qui lui convient (3G, ADSL, Wimax, etc.), tout ce qui est au-dessus devient commun. Qu'elle provienne d'un téléphone GSM ou d'un PC connecté à l'ADSL, une requête emprunte
systématiquement le même réseau de transport. Elle sera aiguillée par la même couche de contrôle et sera dirigée vers les mêmes serveurs d'applications. Cependant, le système est assez intelligent pour savoir de quel type de terminal émane la
requête. Il n'enverra pas le même jeu en ligne ou la même carte géographique à un PC et à un téléphone mobile, aux capacités d'affichage différentes. Il adoptera donc un format de compression adapté au débit du réseau d'accès.Reste que, sur le terrain, l'IMS n'en est qu'à ses balbutiements. Les opérateurs les plus avancés testent les premières briques. Les constructeurs ne maîtrisent pas toute la chaîne. Les couches accès, transport et contrôle
constituent leur c?"ur de métier. Par contre, ils manquent d'expérience dans la couche de services. Aussi nouent-ils des partenariats avec des spécialistes du secteur. C'est le cas de Nortel et de Lucent, qui s'allient à IBM. Avant d'atteindre
l'étape IMS, les opérateurs doivent déjà franchir celle du NGN (Next Generation Network), première marche vers la structure en couches. Il découple la partie commutation de la partie contrôle, alors que les commutateurs classiques intègrent les deux
fonctions. Mais le NGN ne concerne que la voix. L'IMS élargit le panorama en passant au multimédia avec toute la combinaison de services possibles.
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