L'Inde, une vedette internationale
' Sur les vingt-cinq premières sociétés françaises de services et d'édition de logiciels présentes à l'international, seize enregistrent des croissances à deux chiffres hors de leurs
frontières ', observe Fréderic Giron, de PAC. Les grands noms du service consolident leur présence en Europe, aux Etats-Unis, et maintenant en Inde. Ce pays est même devenu, depuis l'acquisition de la SSII Kanbay, le deuxième
pôle d'emploi de Capgemini. Atos Origin y réalisait pour sa part 4 % de son chiffre d'affaires début 2006, et table sur 10 % en 2010. La constitution d'équipes indiennes favorise l'activité en Asie. C'est aussi un moyen pour les sociétés
françaises de se développer en Europe, notamment dans les pays anglo-saxons. Au Royaume-Uni justement, Atos Origin a souffert l'année dernière. Il a laissé échapper d'importants renouvellements de contrat au profit de Capgemini. Ce qui explique le
recul de son activité internationale. Pour les SSII de moindre envergure, l'Europe reste le terrain de jeu privilégié. Sopra Group, qui recrute encore 200 personnes en Inde, a aussi renforcé l'an dernier ses activités au Royaume-Uni avec
l'acquisition de Newell. Devoteam, quant à lui, se développe en Angleterre et en Belgique.On ne compte toujours que trois éditeurs français d'envergure internationale. Ce sont les mêmes qu'en 2005 : Dassault Systèmes et les ' Américains ' Business Objects et Ilog
qui vendent davantage Outre-atlantique qu'en Europe. En 2006, ils ont plus progressé à l'international que sur leur marché domestique. La croissance d'Ilog provient exclusivement de l'étranger puisqu'il recule sur son marché national. Pour Dassault
Systèmes et Business Objects, cette internationalisation s'explique, entre autres, par leurs acquisitions. L'éditeur de CAO et de PLM a repris Matrixone, et le spécialiste du décisionnel s'est emparé de SRC et Firstlogic. Atypique, Cegid, numéro un
des éditeurs français sur le marché domestique est absent à l'étranger.
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