LinkedIn et Viadeo, canaux de recherche encore tâtonnants

Une étude réalisée par Adecco montre que les réseaux professionnels sont préférés aux outils grand public façon Facebook. Il reste pourtant des freins à leur utilisation en matière de recherche d'emploi.
Une étude réalisée par Adecco montre que les réseaux professionnels sont préférés aux outils grand public façon Facebook. Il reste pourtant des freins à leur utilisation en matière de recherche d’emploi.
C’est somme tout logique : si Viadeo ou LinkedIn sont des réseaux sociaux professionnels, pas étonnant qu’ils soient plus utilisés que Facebook pour chercher un emploi. C’est l’un des enseignements d’une étude réalisée par Adecco en juin dernier (*). D’ailleurs, les recruteurs font de même : seulement 3% des gens contactés par le biais de réseau social l’ont été via Facebook, et 1% via Twitter… « Cela s’explique par le fait qu’en France, les gens distinguent encore sphères privée et publique, affirme Valérie Champault, responsable marketing en professional staffing chez Adecco. Je suis par contre assez surprise que 40% des gens ne connaissent pas Viadeo et LinkedIn ! » Quant à les utiliser… 53% des personnes interrogées par Adecco estiment que les réseaux sociaux sont utiles à la recherche d’emploi, mais seulement 23% s’en servent pour cela. « Les réseaux sociaux posent encore des soucis aux gens en termes de e-réputation, ils ne sont pas rassurés par Facebook, par exemple, qui change régulièrement ses conditions d’utilisation. »

Les réseaux sociaux en complément des sites d'emploi
En revanche, ces outils se révèlent plutôt efficaces. Après une première prise de contact avec un candidat, tous profils confondus, le ratio entre le nombre de postes pourvus et le nombre d’offres d’emploi se monte à 58%. Pour des profils de l’informatique, de la finance et de l’ingénierie, on atteint même 89%, et pour des commerciaux ou des administratifs, c’est respectivement 75 et 67%. « Avec ces outils, les recruteurs parviennent à très bien cibler les candidats », explique Valérie Champault. Par contre, des catégories entières de profils ne sont quasiment pas concernées par le recrutement sur les réseaux sociaux (transport, logistique, BTP). Ces plates-formes finiront toutefois par toucher de plus en plus de monde, mais sans forcément prendre la place des sites d’emploi standards. « C’est simplement que les médias sociaux permettent de trouver des offres complémentaires qui ne sont pas sur les job boards. » Quoi qu’il en soit, on n’en est qu’au début…
(*) Etude online réalisée auprès d’un échantillon de 5 317 personnes en poste ou à la recherche d’un emploi et représentatif de la population active française.
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