L'informaticien, généraliste ou (multi)spécialiste ?
' Prestarisation ' croissante de la profession et ' marchandisation ' des compétences : beaucoup d'informaticiens constatent avec amertume l'évolution inquiétante et absurde de notre marché du travail. Ainsi plus de deux offres d'emploi sur trois émanent de SSII recrutant principalement des profils calibrés sur missions. Or, un informaticien ne peut être réduit à un volume de compétences. C'est un professionnel, qui, par sa culture informatique, est d'abord un généraliste ?" tout au moins dans son domaine de qualification. Des formations courtes ?" de quelques jours à quelques semaines ?" lui suffisent pour adapter ses compétences aux différents langages et technologies. Il peut donc être opérationnel sur la plupart des projets. Mais, nos entreprises nous en laissent de moins en moins le temps : elles nous enferment dans un marché des compétences de plus en plus exigeant, allant parfois jusqu'au cynisme. Et cela, tant en termes de délais des appels d'offres que de compétences recherchées ou d'expérience requise. Hormis pour les jeunes diplômés, employés surtout dans les ' usines à régie '... Pire, quand ce n'est pas la compétence, les critères de sélection sont l'âge et le niveau du diplôme, selon les préceptes de l'élitisme à la française. C'est une erreur, car la spécialisation n'a de sens que si elle apporte aux projets une réelle expertise. En théorie, elle est la seule raison d'être d'une prestation de services. Et elle devrait logiquement passer par la revalorisation du rôle des seniors. Si l'on n'inverse pas la tendance, le CV du futur informaticien finira par ressembler à cela : 32 % de J2EE, 25 % d'UML, 20 % d'Oracle, 13 % de Cobol, et 12 % de résidus divers...Léquipe du Munci
http://forums.munci.org
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