L'informatique, premier recruteur d'ingénieurs en 2011

L’an dernier, près d’un ingénieur recruté sur neuf l’a été dans le secteur IT. En revanche, côté rémunération, l’informaticien se situe plutôt dans la fourchette basse.

En 2011, près d’un ingénieur recruté sur neuf l’a été dans « les services informatiques et les services d’information ». Ce chiffre saillant ressort de l’enquête du Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF) qui fait chaque année autorité au regard de la taille de l’échantillon interrogé (*).
Avec 10 230 embauches l’an dernier contre 9 830 en 2010, le secteur IT accentue même sa domination. Sur l’ensemble de la population des ingénieurs, les SSII et les éditeurs accaparent 11,6 % des effectifs.
Est-ce un choix de cœur ou de raison ? L’étude note que les diplômés d’une école d’ingénieurs du groupe A qui choisissent le tertiaire s’orientent davantage vers la finance ou le conseil que vers les sociétés de services (SSII ou ingénierie).
Les ingénieurs télécoms inquiets pour leur emploi

Par ailleurs, cette montée en puissance du secteur IT ne se traduit pas forcément sur la feuille de paie. Avec un salaire brut annuel médian de 53 015 €, l’ingénieur informatique est le moins bien payé, après son homologue de l’enseignement et celui des « études, recherche et conception ».
Comparativement aux autres fonctions, il pâtit surtout d’une progression de salaire lente avec une rémunération médiane qui démarre à 38 K€ (moins de 30 ans) pour atteindre le double entre 45 et 64 ans.
Les ingénieurs des télécoms sont un peu mieux lotis avec un salaire médian d’un peu plus de 60 K€. En revanche, les télécommunications font partie des trois secteurs, avec les filières textile et bois-papier, où la proportion d’ingénieurs inquiets pour leur emploi est plus élevée que la moyenne.
(*) Près de 45 000 ingénieurs de moins de 65 ans, issus de 116 écoles, ont répondu au questionnaire au cours du premier trimestre 2012.
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