' l'innovation technologique made in China '
On savait que la Chine faisait activement son marché pour collecter un maximum de savoir-faire high-tech. Restait à mesurer le phénomène. De janvier à octobre 2006, la Chine a signé 8 692 contrats d'importation de technologies
pour un montant de 14,07 milliards d'euros. Soit plus de 37 % par rapport aux mêmes mois de 2005. Qui sont les premiers bénéficiaires de ces achats massifs ? Tout d'abord, les pays exportateurs, qui, pour l'occasion, ont récupéré 9,23
milliards d'euros de taxes. Soit tout de même 65,6 % de l'ardoise totale ! Parmi le trio de tête des contributeurs, figurent l'Europe (41,5 % du total des contrats), le Japon (24,4 %), et les Etats-Unis (16,6 %). Mais, dans
le même temps, la Chine entreprend de renforcer sa recherche nationale, notamment par l'entrée en vigueur, depuis le 1er janvier 2007, d'une nouvelle législation relative à la mauvaise conduite scientifique. Celle-ci
introduit une série de sanctions, allant de la suppression de financements à l'exclusion à vie des projets scientifiques nationaux. Ce cadre pénal vise à punir les chercheurs qui falsifieraient leurs CV, inventeraient des résultats d'expérience, ou
plagieraient des travaux de R&D. Un cadre juridique ?" reste à voir, bien sûr, s'il sera effectivement appliqué dans lavenir ?" qui tend à conforter le statut de la Chine en tant que créateur à part entière de technologies. Cette
approche anticipe sur la fin du modèle actuel, surtout fondé sur la copie. Soit une mutation menée à un rythme soutenu. Pouvons-nous en dire autant de nos économies occidentales ?n.arpagian@01informatique.presse.fr
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