L'Institut d'astrophysique de Paris se dote d'une liaison à haute capacité et sécurisée
Huit offres ont été passées au crible
Huit ans, c'est le temps qu'aura duré le matériel réseau de l'Institut d'astrophysique de Paris (IAP). “ Notre cœur de réseau avait été acquis en 2002, avec un contrat de maintenance de cinq ans. En 2010, il était largement arrivé en fin de vie ”, se désole Xavier Nathan, le responsable réseau de l'IAP. Les capacités étaient devenues trop limitées au regard des nouveaux besoins. Notamment pour les échanges d'images astronomiques en très haute résolution, que l'IAP traite dans le cadre du programme Terapix, avec des communautés scientifiques situées en France, au Canada et à Hawaï. Et puis il y a la vétusté. “ Nous devons assurer une connexion 24 h/24 et 7 j/7 à plusieurs laboratoires éparpillés dans le monde. Mais comment faire pour réparer une panne de réseau qui surviendrait au moment où le technicien n'est pas là ? ”, ajoute Xavier Nathan.Huit prestataires ont répondu à son appel d'offres. “ Nous avons constitué une commission de six informaticiens et d'un ingénieur projet pour examiner les propositions ; Ont été évalués la technique, la renommée du fournisseur, sa réactivité dans la maintenance et le prix de la solution ”, relate Xavier Nathan. C'est finalement le fournisseur Enterasys qui a été retenu.Son cœur de réseau S8 et ses commutateurs B5 aux extrémités présentent deux avantages. Le premier est qu'ils s'empilent pour être redondants ; le réseau bascule automatiquement sur une unité de secours en cas de panne, ne nécessitant pas la présence immédiate d'un technicien pour réparer. “ Grâce à la redondance, notre réseau est désormais deux fois plus performant, plus fiable et plus disponible ; nos utilisateurs n'ont plus jamais souffert d'une interruption de service ”, se félicite Xavier Nathan. Autre atout : l'infrastructure supporte des liaisons réseaux à haute vitesse (10 Gbit/s), dont l'Institut souhaiterait s'équiper à l'avenir, “ si les contraintes budgétaires nous y autorisent ”, précise Xavier Nathan. Un an et demi se sera écoulé entre la décision de renouveler les matériels réseaux (mai 2009) et l'achat des premiers équipements (fin 2010). Déjà, six mois ont été nécessaires pour budgétiser la dépense et mettre en place la nouvelle procédure Puma, laquelle concerne la publication des appels d'offres spécifiques au CNRS. Ensuite, il a fallu contourner une difficulté : les appareils réseaux disponibles sur le marché sont conçus pour suivre des règles de sécurité qui ne sont pas compatibles avec le monde de la recherche. “ Contrairement aux entreprises qui vont vouloir cloisonner au maximum leur réseau, nous avons besoin d'ouverture. Selon les événements, le nombre de nos utilisateurs varie de 100 à 250 ”, explique Xavier Nathan. La solution d'Enterasys a donc dû être adaptée.
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