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Coïncidence, le jour de la présentation de Vista au grand public, le groupe PSA Peugeot Citroën annonçait, lors de Solutions Linux, le passage de 20 000 postes de travail et de 2 500 serveurs sur la plate-forme Suse promue par Novell. Un point d'inflexion. Jusqu'alors, les entreprises privées restaient relativement discrètes sur leur expérience avec le logiciel libre. Tel ce grand groupe, dont le DSI, tout en confirmant être passé partiellement sur le libre, nous demandait expressément de ne pas en faire état. Les complexes disparaissent. Le groupe PSA ouvre la voie et les DSI des grands comptes ont désormais un exemple sur lequel se reposer pour justifier leur choix d'adopter Linux à grande échelle. Nous l'écrivons depuis des années, le libre est crédible, ce que confirment aussi depuis des années les géants de l'industrie que sont IBM et HP. Lequel HP prétend que son portefeuille de solutions Linux serait aussi important que celui des logiciels HP-UX. Une déclaration à vérifier, mais symptomatique. Le débat change de terrain. Le temps où prendre les logiciels courants équivalait à se protéger en cas de dysfonctionnement s'éloigne. Idem sur les modèles économiques. On reproche souvent aux sociétés de services du libre (SS2L) et aux éditeurs de fonder leur modèle économique sur les seuls services de conseil, d'intégration et de maintenance. Un procès étonnant : quel est le métier d'IGS, d'EDS, d'Osiatis et des centaines d'autres SSII ? Le salon entérine le changement. Dans les allées, on avait l'impression de revivre, à moindre échelle, les Interop des années quatre-vingt-dix où les visiteurs s'arrêtaient pour regarder les démonstrations ; où les étudiants cherchaient du travail ; où le business se réalisait. Une atmosphère studieuse et professionnelle, pas très gaie, mais efficace. MySQL AB, l'éditeur de la base de données libre, a dailleurs annoncé sa prochaine entrée en Bourse. Un process de normalisation donc.* rédacteur en chef de Décision Informatique.
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