L'Isep (Institut supérieur d'électronique de Paris) est la première école d'ingénieurs en France à accueillir, depuis septembre, une promotion de
correspondants Informatique et Libertés. Ce tout nouveau métier, créé par le décret d'application de la nouvelle loi Informatique et Libertés, en
octobre 2005, est déjà très répandu, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Suède, par exemple.Il l'est encore peu dans l'Hexagone. Pourtant, qu'il s'agisse des entreprises, des collectivités locales, des administrations et des associations, toutes pourraient avoir l'utilité d'un professionnel capable de les aider à appliquer la
loi et de jouer le rôle d'un médiateur, d'un formateur et de conseiller sur ces questions.
Compétences juridiques et informatiques
Pour concevoir ce mastère spécialisé en management et protection des données à caractère personnel, accrédité par la Conférences des grandes écoles, l'Isep s'est appuyé sur le travail de l'AFCDP
(Association française des correspondants à la protection des données personnelles) qui regroupe des acteurs du domaine, tels que des juristes, des experts du droit Informatique et Libertés. Elle a bien
entendu aussi consulté la CNIL.Au programme de la formation : près de 420 heures de cours, avec un stage en entreprise, d'une durée minimum de quatre mois. Le contenu repose sur quatre modules. On retrouve d'un côté les fondamentaux techniques
(présentation des TIC, sécurité des systèmes d'informations, etc.) et juridiques (cadre légal français...). Et de l'autre la pratique du métier (statut et mission, culture du respect de la vie privée, etc.) et les spécificités sectorielles (secteur
public et santé, marchand, etc.).Le cursus est ouvert aux élèves de niveau bac + 5, mais aussi aux professionnels, dans le cadre d'une VAE (validation des acquis de l'expérience) ou du DIF (droit individuel à la formation). Cette année, douze professionnels sont
inscrits au mastère, avec des profils très divers : responsable de la sécurité informatique, juriste, gendarme, etc.
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