Mark Hurd : « Oracle peut être numéro un dans le cloud »

Le groupe américain publie des résultats trimestriels meilleurs que prévu, montrant notamment une forte croissance dans les services cloud dont il a fait une priorité.
Sur le deuxième trimestre de son exercice décalé, Oracle a vu son bénéfice net reculer de 2% à 2,5 milliards de dollars. Mais le chiffre d'affaires a progressé pour sa part de 3% à 9,6 milliards de dollars, légèrement mieux que le consensus de 9,5 milliards. Hors effets de change, l'augmentation aurait même atteint 7%.
Les revenus tirés des nouvelles licences pour des logiciels, l'activité historique du groupe, ont baissé de 4% à un peu plus de 2 milliards de dollars. Mais cela a été compensé par un bond de 45% des revenus combinés dans les services cloud (logiciels, plateformes et infrastructures en ligne), qui ont totalisé sur le trimestre 516 millions de dollars.
« Les nouvelles commandes de cloud au deuxième trimestre croissent à un rythme de plus de 140% », a affirmé dans le communiqué Mark Hurd, qui vient de remplacer le fondateur Larry Ellison au poste de directeur général en tandem avec Safra Catz.
« Nous pensons que nous pouvons être numéro un dans le cloud » et cela devrait intervenir « très vite », a assuré lors d'une conférence explicative avec des analystes Larry Ellison, qui est resté président du conseil d'administration et directeur technologique. Il a estimé que les nouvelles commandes de cloud devraient « dépasser 250 millions de dollars » d'ici la fin du quatrième trimestre (mars-mai) et être « bien au-dessus de la barre du milliard de dollars »sur l'exercice qui démarrera début juin 2015.
Une croissance « plus rapide que Salesforce »
« L'accélération de l'activité présage bien pour l'avenir », a jugé pour sa part Safra Catz, relevant que la croissance d'Oracle était « plus rapide que Salesforce », l'un des concurrents dont les prix agressifs ont fait souffrir le groupe ces derniers trimestres.
Elle a reconnu néanmoins qu'Oracle restait attentif « à l'environnement macro-économique, spécialement à l'international ». Elle a aussi évoqué « la volatilité inhabituellement élevée sur le marché des changes », qui risque de peser sur les résultats.
Hors effets de changes, elle a dit attendre pour le troisième trimestre (entamé début décembre) un bénéfice par action « quelque part entre 69 et 74 cents ». Les analystes visaient jusqu'ici le haut de cette fourchette, avec 73 cents. La croissance du chiffre d'affaires total du groupe devrait pour sa part ressortir entre 4% et 8%. Dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York, l'action Oracle grimpait de 4,57% vers 23 h GMT.
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