Bouchons antifuites pour circuits électroniques
Pourquoi ne pas sécuriser un système en sécurisant directement tous ses composants matériels ? Bien sûr, les circuits embarquent souvent des fonctions cryptographiques, d'authentification ou d'intégrité. Mais si ces algorithmes
et protocoles sont sûrs une fois installés, ils perdent parfois en efficacité. Consommation d'énergie, émission de rayonnements électromagnétiques, temps de réalisation d'un calcul, etc. Tous ces événements appelés ' canaux
cachés ' peuvent provoquer des fuites d'information. Le GET (Groupement des écoles des télécoms) établit un classement des attaques actives exploitant ces failles. Non seulement elles volent des données, mais elles peuvent
aussi endommager le fonctionnement des circuits.Des puces en composite
Remplacer le silicium est un rêve. Certains s'y attaquent par les nanotechnologies, mais les délais seront longs. D'autres ont décidé d'explorer des solutions plus rapides et moins onéreuses. Les processus de fabrication du silicium
existent, et mieux vaudrait pouvoir les réutiliser. Intel étudie donc la fabrication de semi-conducteurs à base de composites, comme l'antimonide d'indium. Les électrons y passent 50 fois plus vite que dans un cristal de silicium. Sans compter les
capacités optiques de ces matériaux (détection et émission rapide de lumière), qui en feraient d'excellents supports de communication pour remplacer les connexions en cuivre. Les fondeurs doivent cependant chercher un moyen de produire des puces en
composite sur des waffers aussi grands que pour le silicium. Pour l'instant, les cristaux semblent se briser assez facilement.S'il te plaît, imprime-moi un cerveau
Et si, pour reconstituer des organes, il suffisait de les imprimer ? Des chercheurs britanniques(*) y ont pensé, et l'ont fait. Comment ? Tout simplement en détournant l'usage d'une imprimante à jet
d'encre. En lieu et place de l'encre, ils ont utilisé des cellules nerveuses de cerveau de rat et des lymphocytes T humains... Un champ électrique a permis de produire des gouttes de quelques micromètres de diamètre, beaucoup plus fines que des
gouttes d'encre. Cette encre vivante subit une forte charge électrostatique, qui interagit avec un champ magnétique en passant dans l'aiguille. Ce qui lui permet de s'éparpiller en microgouttes. Résultat : des cellules en bon état à l'arrivée.
Au point qu'une autre expérience a démontré par un procédé équivalant à l'impression stéréolithographique (en relief) que les cellules pouvaient s'assembler pour reformer des morceaux de tissu, et survivre à l'opération !(*) University College London, King's College London.La cerise électronique sur le gâteau
Il ne faudra surtout pas croquer dans ce fruit-là. La cerise sur laquelle travaillent les chercheurs de l'université espagnole d'Estrémadure ne contient pas de noyau ?" en revanche, elle est truffée de composants électroniques.
C'est un véritable petit ordinateur. Entre capteur et robot, elle est munie de sa propre mémoire, de microcontrôleurs, et d'éléments comme un accéléromètre. Cette petite cerise voyagera avec ses congénères dès la cueillette et jusqu'au lieu de
vente. Son rôle : rapporter toutes les informations qui aideront les producteurs à mieux comprendre les causes de la dégradation des fruits avant qu'ils ne se retrouvent sur les étals. Les Allemands de l'institut Fraunhoffer ont choisi de
traiter le problème autrement. Ils mettent au point des enveloppes intelligentes, qui protègent les fruits et indiquent leur état.De la mémoire non volatile plein les tags
La mémoire vive ferroélectrique, ou Feram, devrait devenir la prochaine génération de mémoire vive. Elle trouve tout son intérêt dans sa non-volatilité : l'ordinateur éteint, puis rallumé, n'aura perdu aucune de ses données. Les
chercheurs de Seiko Epson ont réussi l'exploit d'installer ce type de mémoire sur une fine plaque flexible pour en équiper des tags de type RFID. C'est aussi à cette fin que Seiko travaille sur des semi-conducteurs organiques et des couches de
polymère fluorées, tenant sur des ' feuilles ' plastiques d'un dixième de millimètre d'épaisseur. Reste à résoudre, entre autres, des problèmes de tension. Laquelle doit, en effet, être dun niveau
élevé pour inscrire les données sur ce type de support.