Matteo Renzi, un président très numérique pour l'Europe

Lors de l'événement "Digital Venice", le chef du gouvernement italien a dévoilé ses quatre priorités pour le numérique qu'il présentera au prochain conseil européen d'octobre.
« Depuis dix ans que je suis à Bruxelles, c’est la première fois que la présidence de l'Europe est présentée comme une présidence numérique » a constaté Neelie Kroes, commissaire européenne chargée de la société numérique, pour féliciter Matteo Renzi, alors que l’Italie vient de prendre la présidence du conseil de l'Union Européenne pour six mois. « En ce moment, ce sont les idées qui sauveront l’Europe et pas les limitations » s’est exclamé de son côté Matteo Renzi lors de l’événement « Digital Venice » cette semaine qui a réuni entreprises du secteur des TIC et gouvernement. Le président du Conseil italien a donné ses quatre priorités pour le numérique qu’il présentera au prochain conseil européen d’octobre.

Il tient d’abord à promouvoir un marché unique numérique. « Il est impossible de parler d’un marché unique sans marché numérique unique », a-t-il ainsi expliqué. Autre cheval de bataille : chaque euro investit dans les infrastructures numérique ne devrait pas être considéré comme un coût mais comme un investissement dans le futur. Selon Les Echos, cela reviendrait à déduire ces investissements du calcul des paramètres du pacte de stabilité, autrement dit du déficit. « Nous ne sortirons pas de la crise simplement en discutant et en rédigeant des documents » a assené le chef du gouvernement italien.
Il a ensuite rappelé l’importance de la cybersécurité, en espérant que cette thématique puisse d’opportunité pour commencer à bâtir une seule diplomatie et une seule armée en Europe. Enfin, il a mis l’accent sur les notions d’open data, d’open gouvernement et de transparence. « Sans support des technologies de l’information et de la communication, il n’est pas possible de supporter la démocratie à l’heure actuelle » a-t-il conclu.
Le jeune Matteo Renzi semble décidé à placer le numérique au cœur de ses préoccupations (européenne et italienne). « Vous êtes de la génération qui a grandi à l’âge numérique qui n’a pas besoin d’explications sur ce qu’est Android et qui écoute un discours tout en envoyant des emails et des SMS » a constaté Neelie Kroes, avant d’ajouter « Nous sommes dans de bonnes mains ». Espérons que l’avenir lui donnera raison.