Meilleurs vœux 2010 de la censure chinoise !

Depuis la mi-2009, la campagne antipornographique des autorités chinoises sur la Toile locale monte en puissance et le ministère de la Sécurité publique promet une année 2010 encore plus « intense ».
Depuis la mi-2009, la campagne antipornographique des autorités chinoises sur la Toile locale monte en puissance et le ministère de la Sécurité publique promet une année 2010 encore plus « intense ».
La nouvelle année débute très fort pour la censure Internet en Chine, avec la fermeture de centaines de milliers de sites et des nouvelles restrictions légales visant à accroître le contrôle des autorités.
Derrière cette opération coup de poing, on retrouve la lutte contre les contenus illégaux, termes vagues qui incluent la pornographie, la dissidence politique, la vulgarité, etc.
Au moindre site indésirable hébergé, c'est la totalité des serveurs du centre de données Internet fautif qui est bloquée. Des milliers d'internautes « innocents » voient ainsi leur site disparaître du jour au lendemain, sans aucun recours possible.
La police du Web se montre actuellement particulièrement zélée, au point de nuire véritablement à l'industrie IT locale.
Un entrepreneur pékinois du secteur, avec un site attirant 30 millions de visites par jour, s'est vu contraint de relocaliser son activité sur les serveurs d'un hébergeur d'une autre province avec des pertes importantes au passage. « Mon entreprise n'est pas ruinée mais sérieusement touchée par cette campagne. J'ai également entendu parler d'un nombre considérable de webmasters, à Pékin et ailleurs, qui ont dû mettre un terme à leur activité », explique-t-il aux médias locaux sous couvert d'anonymat.
Un sondage, mené auprès de 500 entreprises IT chinoises, montre que 40 % ont vu leur site fermer sans avoir aucunement enfreint la loi, et 17 % d'entre elles se voient ainsi obligées de mettre la clef sous la porte. Très prisés par les étudiants et les jeunes pour arrondir les fins de mois, les microsites de vente en ligne, où l'on retrouve des spécialités régionales à prix discount, des parfums étrangers, etc., disparaissent également du jour au lendemain.
Pour couronner le tout, les particuliers sont désormais interdits de déposer des noms de domaine en .cn, seules les entreprises et organisations peuvent y prétendre.
L'année 2010 commence donc difficilement pour l'Internet chinois et les compagnies du secteur. Pour contrebalancer un peu les choses, le logiciel de filtrage que Pékin voulait imposer sur chaque PC, Green Dam, est en procès aux Etats-Unis pour copie illégale d'une partie du code d'un logiciel américain similaire. Une maigre consolation pour les entreprises IT et les internautes touchés par la censure.
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