Microsoft croit aux start-up françaises du logiciel

La filiale française de l'éditeur et l'association France Angels viennent d'annoncer conjointement la création d'un réseau de ' business angels ' dédié à l'investissement dans le secteur du logiciel.

Depuis deux ans, Microsoft France finance un programme peu connu, baptisé IDEES, dont l'objectif est de parrainer 25 jeunes entreprises innovantes dans le domaine du logiciel. A travers ce programme, le géant du logiciel, apporte son soutien technique, marketing et commercial aux petites entreprises qui ont choisi d'adhérer à ce partenariat. En contrepartie, la start-up doit utiliser au moins l'une des plates-formes de Microsoft (.Net, Windows, Windows Mobile, etc.), mais pas exclusivement.Par ce biais, il s'agit pour l'éditeur de Redmond de développer un réseau de partenaires éditeurs en devenir et de nouer des relations étroites avec ceux qui seront peut-être demain ses principaux apporteurs d'affaires.' Nous n'investissons jamais financièrement dans les sociétés que nous parrainons. Or, nous rencontrons 400 entreprises par an, dont la plupart nous demandent de les financer. Il n'existe pas à ce jour de réseau de business angels dédié au secteur du logiciel en France. Un nouveau réseau vertical va donc voir le jour au sein de l'association France Angels, qui regroupe l'ensemble des réseaux français de business angels ', explique Julien Codorniou, responsable des partenariats avec les entrepreneurs du logiciel pour Microsoft France.Rappelons que, à la différence des capital-risqueurs, un business angel est une personne physique qui non seulement investit son propre argent dans une entreprise à fort potentiel, mais encore qui met à la disposition de cette entreprise ses compétences, son expérience, son réseau relationnel et une partie de son temps. Il s'agit en général de papy boomers, jeunes retraités, ou de personnes ayant un certain capital à investir à la suite d'une opération patrimoniale.

Plus de 200 business angels déjà intéréssés

France Angels, association à but non lucratif, est considérée comme la fédération française des 51 réseaux de business angels français. Elle n'a pas pour rôle de mettre directement en relation entrepreneurs et investisseurs, ce rôle étant spécifiquement réservé à ses membres. Or, les réseaux de business angels sont quasiment tous organisés par zone géographique et très peu par secteur d'activité.' Ce matin, lors de l'inauguration, il s'agissait de faire du bruit dans le but de recruter le prochain bureau de ce nouveau réseau dédié au logiciel. Plus de 200 business angels étaient déjà présents. De plus, il y a en France un incroyable retour en force des sociétés de développement logiciel. C'est très encourageant ', note Julien Codorniou.Mais il y a encore du chemin à parcourir pour rattraper les pays anglo-saxons dans ce domaine : il n'existe que 4 000 business angels dans l'Hexagone, contre 40 000 en Grande-Bretagne et environ 400 000 aux Etats-Unis.