Microsoft simplifie ses licences en volume

Moitié moins de références, des contrats plus synthétiques, un accès via un portail central, etc. L'éditeur révise ses contrats pour entreprise.
Le programme d'achat de licences logicielles en volume de Microsoft (qui s'applique à partir de cinq licences) est réputé pour sa complexité voire son opacité. Critiqué par ses clients professionnels mais aussi par ses
partenaires revendeurs qui ont eux aussi du mal à s'y retrouver, l'éditeur a décidé de le simplifier.Une première mesure a été de réduire le nombre de références produits, ce que Microsoft appelle les SKUs (Stock Keeping Units). Le catalogue de l'éditeur en contient aujourd'hui huit millions dans le
monde ! Le 1er octobre prochain, ce chiffre de références sera divisé par deux.Cette réduction s'explique par la suppression de références désignant un même produit mais mentionnant une langue d'utilisation différente. ' Au lieu d'avoir comme aujourd'hui une dizaine de
références pour un seul produit comme SQL Server (SQL Server français, SQL Server anglais, SQL Server allemand, etc.), nous proposerons une référence unique intitulée "SQL Server Langage unique" ', explique Emmanuelle
Rusquart, responsable des programmes de licences au sein de Microsoft France. Dans l'Hexagone, le nombre de références du programme Select va ainsi passer de 22 000 à 11 000, celui du programme Open de 6 000 à
4 000 et celui du programme Open Value de 6 000 à 3 000.Microsoft a aussi décidé de simplifier les contrats des programmes Accord Entreprise, Select et Open Value. Selon l'éditeur, rien ne change sur le fond mais les nouvelles versions sont plus synthétiques (le texte est jusqu'à deux
fois plus court). Et surtout la procédure de signature a été simplifiée. ' Un client devait parfois signer jusqu'à neuf documents. Il n'y aura bientôt plus qu'une seule signature à apposer sur un
contrat ', explique Emmanuelle Rusquart.
(1) Club informatique des grandes entreprises françaises rassemblant 127 DSI.
Bientôt un portail unique pour acheter et télécharger les logiciels
Microsoft compte également sur Internet pour faciliter la vie de ses clients. L'éditeur propose déjà deux sites sécurisés permettant d'acheter des licences en volume, via un revendeur. Le site MVLS (pour Management Volume License Services) est dédié à l'achat et à la gestion de contrats de licences en volume (programmes Accord Entreprise, Select et Open Value, en général sur trois ans) tandis que le site eOpen permet d'acheter ces licences sans signer de contrat sur la durée (programme Open).Microsoft a décidé de les fusionner en un portail unique baptisé VLSC (Volume Licencing Service Center) d'ici à la fin juin 2008. Un responsable achats pourra ainsi éditer un bilan consolidé de toutes les licences Microsoft acquises pour son entreprise quel que soit le programme d'achat choisi.' En attendant la fusion, nous allons progressivement améliorer les services délivrés sur chaque site et notamment les possibilités de téléchargement ', assure Emmanuelle Rusquart. Jusqu'à présent, les entreprises pouvaient télécharger leurs logiciels sur MVLS mais pas sur eOpen. ' Demain, tous les logiciels pourront être téléchargés avec leur clé d'activation sur le portail VLSC quel que soit le programme d'achat retenu ', explique la responsable.Les entreprises jugeront sur pièce
L'objectif de Microsoft est de réduire ses envois de CD et de DVD. L'an prochain, seuls les logiciels les plus populaires (Windows Server, Vista, Office, etc.) continueront d'être distribués sur disques. Les logiciels les moins demandés (les versions autonomes d'Access, de PowerPoint ou d'Infopath par exemple) ne seront plus accessibles que via Internet. ' Le téléchargement est plébiscité par les clients mais cela nous permettra aussi de réaliser des économies en logistique ', reconnaît Emmanuelle Rusquart.Pour le Cigref (1), il est encore trop tôt pour se prononcer mais les annonces de Microsoft vont dans le bon sens : ' La réduction du nombre de références, la simplification des contrats, le dispositif de signature unique sont des points qui faisaient partie de nos demandes. Concernant les évolutions du site MVLS, il est trop tôt pour dire si le projet de fusion répondra à nos attentes. ' Rendez-vous est pris pour juger sur pièce les améliorations promises.(1) Club informatique des grandes entreprises françaises rassemblant 127 DSI.
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