Montebourg vante le capitalisme "modéré" des startups

Dans le cadre du festival de la French Tech, le ministre de l'Economie a rendu visite à deux startups parisiennes Blablacar et Criteo, en présence d'investisseurs étrangers.
« La France a une histoire économique et d’invention glorieuse. Mais nous n’en parlons pas alors que nous avons ça en nous », regrettait Arnaud Montebourg, ce mardi 10 juin, face à des salariés de startups et à un panel d’investisseurs étrangers et français réunis dans les locaux de Blablacar et Criteo. Le ministre a fait l’éloge de l’entrepreneuriat et des startups qui « sont un capitalisme modéré, raisonnable et responsable ».
Modéré, car l’écart de salaire est relativement faible entre les dirigeants et les salariés. Dans les startups, le salaire des dirigeants correspond seulement au double du salaire moyen des salariés de l’entreprise, selon le baromètre EY 2014 sur la performance économique et sociale des startups numériques françaises. Et dans ces structures, les salariés participent la plupart du temps au capital. 90 % des startups interrogées par EY utilisent ainsi des instruments de partage du capital pour motiver leurs troupes que ce soit les BSPCE (bon de souscription de parts de créateur d’entreprises), les stock-options ou les actions gratuites. Au final, 46 % des actions sont détenus par les fondateurs et les salariés contre 54 % par des investisseurs externes. Les salariés de Criteo sont tous actionnaires de la société.

Le ministre de l'Economie, du Redressement productif et du Numérique a aussi mis en avant le Crédit impôt recherche (CIR) qui « conduit beaucoup d’entreprises mondiales à investir en France dans la recherche et le développement ». Selon le baromètre EY des investissements étrangers en France, 9 % de projets en plus ont été accueillis en 2013 dont 39 projets de R&D contre 26 en 2012. Au niveau français, 77 % des startups numériques utilisent le CIR selon le baromètre EY 2014 sur la performance économique et sociale des startups numériques françaises.

Face aux capitaux- risqueurs étrangers présents, Arnaud Montebourg a précisé que le système de financement de l’innovation en France était en grande partie public et soutenu par Bpifrance, la banque publique d’investissement créé par le gouvernement Ayrault. De fait, si les fonds de capital-risque français sont très actifs, « nous n’avons pas de capitaux risqueurs privés aussi important que d’autres pays comme les États-Unis et plus précisément la Californie » a tenu à indiquer le ministre.