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Dans un marché propice, les jeunes diplômés trouvent facilement chaussure à leur pied. Encore faut-il savoir mettre en valeur les bonnes compétences et prouver sa capacité de dialogue.
' Les entreprises ne nous demandent pas de profil particulier. Elles veulent des jeunes en quantité. ' Laurent Trébulle, responsable des relations entreprises à l'Epita, exagère à
peine. Aujourd'hui, les recruteurs de jeunes diplômés recherchent avant tout des têtes bien faites, un potentiel et une capacité à apprendre et à s'adapter. Il n'empêche que certains atouts aident à prendre la tête du peloton.Les compétences techniques liées aux nouvelles technologies ?" Java, J2EE et .Net ?" constituent la demande la plus massive des entreprises. Les télécoms retrouvent, elles aussi, le chemin de la croissance
après plusieurs années particulièrement difficiles. Egalement en pointe, les compétences en informatique industrielle, calcul scientifique, électronique, etc.
Une formation à la gestion pour se démarquer
Mais pour se distinguer des collègues, une formation complémentaire en gestion ou en école de commerce demeure un atout de choix. Un véritable sésame afin de se diriger vers les sociétés du secteur banque et assurance, qui
recrutent massivement les jeunes diplômés. Pour elles comme pour les SSII, les jeunes dotés de connaissances larges sur l'entreprise entreront rapidement dans les maîtrises d'ouvrage en tant que consultants juniors. Ce point d'entrée convient
parfaitement à ceux qui ne souhaitent pas passer leur vie dans la technique.Autre atout majeur, la connaissance d'un métier particulier de l'entreprise ou d'un secteur d'activité. Les compétences en ressources humaines, logistique, relation client, ou bien banque, automobile, aéronautique... mènent
aussi vers des postes de consultant junior en maîtrise d'ouvrage. Mais, surtout, elles répondent aux très fortes demandes émanant des entreprises en matière de PGI. ' C'est nouveau. Nous avons toujours recruté des expérimentés
pour ces postes. Aujourd'hui, nous nous tournons vers les jeunes, que nous formons en interne ', indique Muriel Ducros-Abisur, la DRH de Sopra Group. Une tendance lourde, observée dans la majorité des grandes SSII.
La dimension humaine devient prépondérante
Mais, aujourd'hui, les connaissances ne suffisent plus. Pour trouver sa place en entreprise, surtout lorsqu'on a peu d'expérience, il faut désormais démontrer une parfaite aisance relationnelle ?" et, bien sûr,
davantage encore en SSII ?" et une personnalité adaptable, capable d'évoluer et, surtout, de travailler en équipe tant en interne qu'en externe. La personnalité est de ce fait plus que jamais le critère déterminant des recruteurs. Une
composante que les écoles d'ingénieurs ont largement intégrée. Nombre d'entre elles incluent dans leur cursus la dimension humaine, avec des formations de communication et de culture générale, fournissant ainsi aux jeunes des armes pour s'intégrer,
mieux que leurs aînés, au monde du travail .' Last but not least '... Une mauvaise maîtrise de l'anglais devient absolument rédhibitoire. Les recruteurs sont de plus en plus nombreux à exiger une pratique courante et
fluide. A plus forte raison lorsque le poste est tourné vers l'international. Comme chez Solucom où un tiers des projets sont internationaux. Les écoles sont d'ailleurs plutôt rassurantes à cet égard. Selon l'Epita, le score des étudiants au TOEIC
(Test of English for International Communication) s'améliore de manière notable. A la fois liée à la langue et à la culture, une expérience ?" entre autres, un stage ?" à l'étranger vaut toutes les
démonstrations de l'ouverture culturelle indispensable à la pratique de ces métiers.